‘’ Le forum a été un succès’’
Après la tenue du Forum mondial de l’eau, place au bilan et aux perspectives qui s’offrent au secteur, pour le continent et le Sénégal. Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, s’est prêté à l’exercice avec EnQuête. Il revient, dans cet entretien, sur la préparation du Forum, les succès enregistrés et surtout les gains financiers pour le Sénégal. Il se prononce aussi sur les défis qui attendent le pays et le continent où, selon l’OCDE, d’ici à 2030, entre 75 à 250 millions d’Africains vivront dans des zones de stress hydrique élevé.
Près de 10 000 participants venus du monde entier ont pris part à cette édition autour du thème ‘’La sécurité de l’eau pour la paix et le développement’’. Comment avez-vous pu mettre en synergie pour tous ces experts, représentants de gouvernement et autres acteurs autour d’une synergie commune ? Visiblement, le défi de l’organisation a été bien relevé, selon les appréciations des participants eux-mêmes.
L’organisation d’un Forum mondial de l’eau est une initiative toujours inclusive et s’inscrit dans un agenda à la fois cohérent et raisonnable, en partenariat avec le Conseil mondial de l’eau. La décision du gouvernement du Sénégal d’organiser le neuvième mondial remonte déjà de notre retour du 7e Forum mondial de l’eau qui s’était tenu à Daegu, en Corée du Sud, en 2015. Cette décision a été par la suite suivie d’un long processus incluant la préparation, la soumission, la promotion et la validation de notre candidature. Nous avons pris le flambeau à Brasilia en mars 2018, lors de la 8e édition et depuis lors, le gouvernement du Sénégal et le Conseil mondial de l’eau ont signé une convention à travers laquelle un Comité international préparatoire a été mis en place pour travailler sur la déclinaison des différentes thématiques scientifiques du Forum mondial, la promotion de l’évènement à travers un agenda politique international très riche et la mise en place de partenariats stratégiques avec des institutions internationales et régionales.
Au niveau national, le gouvernement du Sénégal a mis en place, sous la tutelle du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, un Secrétariat exécutif devenu l’instrument technique de préparation et d’organisation du forum placé sous la supervision d’un Conseil d’orientation stratégique élargi aux autres départements ministériels, à la société civile, aux élus territoriaux et aux députés, etc., pour toujours garder la dimension inclusive.
Les groupes d’action qui ont été mis en place sur les quatre priorités du forum ont, par la suite, effectué un travail impressionnant, en termes de production scientifique ; ce qui a permis de bien structurer l’approche thématique du forum avec cependant une vision très innovante de décloisonnement et d’ouverture avec des segments ministériels, parlementaires, collectivités territoriales, organismes de bassin, jeunesse, société civile, etc.
Le forum a été effectivement un succès, aussi bien pour l’organisation que la participation. Au plan de l’organisation, dans un contexte particulier de pandémie sanitaire, nous avons réussi à relever les immenses défis en termes de logistique très complexe, d’hébergement, de transport, de restauration de masse, d’animation culturelle, de communication incluant l’interprétariat, de gestion des sessions spéciales, de panels de haut niveau, de rencontres des différents segments, de visites guidées, d’expositions, etc. Ce succès, le Sénégal le doit d’abord au chef de l’Etat qui a présidé trois réunions interministérielles, en 2019, en 2020, puis la dernière le 24 décembre 2021 sur la préparation du forum. Ce succès doit aussi être mis au crédit du gouvernement et de tous les services de l’Etat concernés qui ont apporté un appui déterminant à l’organisation du forum.
Quant à la participation, le Sénégal a été très bien représenté à travers le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, les autres départements ministériels, la société civile, le secteur privé, les parlementaires, les élus, les universités et instituts de recherche, etc. Notre participation a également été très appréciée à travers les réflexions de haut niveau développées sur des thématiques aussi pertinentes que les changements climatiques, le financement innovant, la sécurité de l’eau, l’économie circulaire, les solutions fondées sur la nature, pour ne citer que celles-là.
Depuis Marrakech en 1997, le Sommet mondial de l’eau se tient régulièrement tous les trois ans à travers le monde. C’est bien donc la première fois qu’il se tient en Afrique subsaharienne. Au-delà de l’image positive pour notre pays et le continent africain, quelles retombées précises en attendre ?
Marrakech a déjà eu à accueillir, en 1997, le Forum mondial de l’eau, mais qui n’avait pas la dimension actuelle. Mais effectivement concernant l’Afrique subsaharienne, le Sénégal est le premier pays à recevoir cette grande rencontre, après avoir organisé, bien sûr, la Semaine africaine de l’eau en 2016, qui avait connu également le même succès et avait aussi débouché sur la Déclaration dite de Ngor sur l’eau et l’assainissement. Il convient de préciser que la validation de la candidature de notre pays pour organiser ce 9e Forum mondial de l’eau, avant même de parler des retombées pour notre pays, est une forme de reconnaissance ultime des performances remarquables que le Sénégal a réalisées dans le domaine de l’eau. Les niveaux d’accès aux services d’eau et d’assainissement font partie des meilleurs en Afrique, nous avons réussi des réformes institutionnelles majeures en matière de gestion du service public de l’eau potable, surtout en milieu urbain, et qui servent de leçons à beaucoup de pays. Le Sénégal a contribué de manière décisive dans la diplomatie de l’eau, en ayant convoqué pour la première fois au Conseil de sécurité de l’ONU un débat sur le thème ‘’Eau, paix et sécurité’’. Notre pays a aussi assuré avec beaucoup de succès la présidence de l’Amcow (Conseil des ministres africains de l’Eau) pendant deux ans et joue un rôle déterminant dans le fonctionnement et la mise en œuvre des programmes d’investissement de l’OMVG et de l’OMVS.
Last but not least, le président Macky Sall a fait partie des douze chefs d’État et de gouvernement à avoir été choisis pour faire partie du Panel de haut niveau sur l’eau mis en place par les Nations Unies et la Banque mondiale. Dès lors, nous pouvons dire que la tenue de ce forum à Dakar est la consécration du leadership mondial du Sénégal dans le domaine de l’eau. La voix de notre pays va désormais compter davantage dans le débat international sur l’eau.
Dans un autre chapitre, le forum s’est voulu africaine. Et Dieu faisant bien les choses, sa tenue coïncide avec le début du mandat du président Macky Sall à la tête de l’Union africaine. A ce titre, notre slogan a été d’organiser un ‘’forum des réponses concrètes’’ et c’est dans cette perspective que nous avons décidé de créer une initiative dite Dakar 2022 qui a permis de sélectionner 126 projets concrets et innovants à travers le monde, lesquels ont permis de fournir des réponses à des problématiques diverses relatives aux défis liés à l’eau. Certains d’entre eux ont ainsi réussi à trouver des sources de financement et d’autres pourront bénéficier du label du Forum mondial de l’eau de Dakar pour facilement trouver des partenaires.
Mais, plus concrètement, quelles sont les retombées pour notre pays ?
Dans le cadre de ces projets, le Sénégal a ainsi trouvé auprès de la Bad un appui financier de plus de 26 milliards F CFA pour financer un nouveau projet d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, sans compter un concours exceptionnel de la Banque mondiale confirmé par son président venu participer au forum, qui pourra atteindre 500 millions USD (296 milliards F CFA) pour financer un grand projet sur la sécurité de l’eau et de l’assainissement. Un partenariat avec la Pologne, en perspective du forum, a aussi permis de ficeler une requête de financement acceptée pour un montant de 40 milliards F CFA, afin de développer des initiatives dans le domaine de l’accès à l’eau et à l’assainissement, dans la gestion intégrée des ressources en eau et dans la lutte contre les inondations.
L’USAID nous a également informés de la nouvelle opération de 1,2 milliard USD qu’elle va développer dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, qui va couvrir plusieurs pays en Afrique dont le Sénégal. Les perspectives s’annoncent bien et mon département continuera d’y travailler, afin de pouvoir ainsi constituer un portefeuille d’offres de financement qui pourra nous permettre de tenir avec succès une table-ronde des bailleurs de fonds, à la suite de la prochaine validation du nouveau Programme d’accès universel à l’eau, à l’occasion d’un Conseil présidentiel.
L’absence de chefs d’Etat a été bien remarquée. De quels leviers dispose le Conseil mondial de l’eau pour amener les Etats, organisations financières à mobiliser les ressources nécessaires pour la création, par exemple, d’un fonds ‘’bleu’’ à l’image du fonds ‘’vert’’ ? Les vœux de Dakar, consignés dans la Déclaration finale, ne risquent-ils pas d’être des vœux pieux ?
Le Forum de Dakar a accueilli des personnalités de haut rang et surtout des chefs d’Etat de pays frères et amis, malgré le contexte politique et sanitaire très difficile, sans compter la présence effective de près de 70 ministres, de membres du corps diplomatique, de responsables d’institutions financières internationales comme la Banque mondiale, l’Unesco où l’Isesco, la Société financière internationale, la Banque africaine de développement, l’Agence française de développement, l’Union européenne, pour ne citer que ceux-là. Le Conseil mondial de l’eau, certes, jouera sa partition dans la promotion de l’agenda post-forum, mais il appartiendra aussi et surtout aux États et organisations régionales de porter les conclusions dans les différentes tribunes pertinentes, à commencer par la prochaine Conférence des Nations Unies sur l’eau UN 2023 ; et c’est tout le sens du Blue Deal de Dakar qui a bénéficié du soutien du segment ministériel.
Par ailleurs, le président de la République, Son Excellence Macky Sall, a décidé de mettre l’eau dans ses priorités durant son mandat en tant que Président de l’Union africaine. Il a ainsi décidé de créer un Panel de haut niveau sur l’eau pour soutenir un programme d’investissement africain très ambitieux, visant la mobilisation d’au moins 30 milliards USD par an pour l’atteinte des ODD.
Il ne faut pas oublier que l’idée d’un Fonds bleu avec des déclinaisons aux niveaux international, régional et national, est une initiative lancée par le président Macky Sall. Les études relatives à la mise en place du Fonds bleu du Sénégal sont déjà bouclées et son opérationnalisation pourrait se faire dans les prochains mois. Nous sommes en train de piloter, au sein du ministère, le processus en cours de création d’un Fonds bleu au niveau de l’OMVS et possiblement après à l’échelle de l’OMVG, pour poursuivre les initiatives régionales qui ont démarré avec le Fonds bleu du bassin du Congo que le président Denis Sassou Nguesso a rappelé durant son intervention lors de la cérémonie d’ouverture du Forum de Dakar. Nous devrons surtout travailler, à l’échelle africaine, à créer une articulation entre le programme d’investissement à un mécanisme de financement innovant de type Fonds bleu pour accélérer la mobilisation des fonds.
C’est dire que les conclusions de Dakar vont constituer un viatique pour la construction de réponses concrètes et opérationnelles pour l’atteinte des ODD et la promotion de l’hydro-diplomatie.
On a pu entendre Sandra Métayer, Coordinatrice de la Coalition eau, qui coordonne une trentaine d’ONG se plaindre du fait qu’il est devenu difficile de mobiliser les Etats autour de la problématique, malgré les enjeux paradoxalement reconnus. Qu’est-ce qui explique cette marginalisation ?
Il est vrai que les ONG jouent un rôle appréciable dans la promotion du droit humain à l’eau et dans le plaidoyer auprès des États pour une mobilisation politique renforcée et des engagements financiers importants au profit du secteur de l’eau et de l’assainissement. Même si des efforts non négligeables sont enregistrés en matière de partenariats au développement, financier comme technique, dans le domaine de l’eau, si l’on en juge les statistiques de l’OCDE qui montrent une tendance nettement haussière des allocations jusqu’en 2020, il convient de noter que les dotations sont encore largement inférieures aux besoins, surtout rapportées au PIB des pays.
Malheureusement, les importants impacts néfastes liés à la pandémie sanitaire de Covid-19, sans compter la crise économique et financière connexe au conflit russo-ukrainien, risquent de compromettre des possibilités d’accroissement très sensibles dans les allocations des pays pour le secteur de l’eau.
La feuille de route des Objectifs du millénaire pour le développement n’avait pas suffisamment mobilisé la communauté internationale en termes financier et politique, dès l’instant que les enjeux concernaient surtout les pays pauvres en proie avec la lutte contre la pauvreté. Mais c’est tout le contraire concernant l’atteinte des ODD qui concerne presque tous les pays du monde, riches comme pauvres, surtout dans un contexte global marqué par les effets des changements climatiques et surtout la nécessité de construire des solutions qui interpellent les pays industrialisés, notamment en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’autres réponses relatives à la transition énergétique vers les énergies renouvelables.
La mobilisation des États et surtout des pays riches est plus que jamais nécessaire à la fois pour bien prendre en charge certains engagements, par exemple ceux liés à l’Accord de Paris sur le climat, mais également et surtout soutenir les pays les plus fragiles d’un point de vue économique pour les amener à mieux œuvrer pour le respect de la feuille de route des ODD.
C’est la raison pour laquelle le président Macky Sall a insisté sur la nécessité de revoir à la hausse des engagements financiers, d’inscrire des points sur l’eau dans les réunions du G20. Il conviendra ainsi de travailler à un agenda sur l’eau très ambitieux, à bâtir un partenariat gagnant-gagnant entre tous les pays dans des cadres de dialogue très structurés, notamment au sein des Nations Unies, de l’Union africaine, etc.
En Afrique subsaharienne, 40 % de la population ne bénéficie pas d’un accès de base à l’eau. Un chiffre qui atteint 70 % pour l’assainissement. Selon l’OCDE, d’ici à 2030, entre 75 à 250 millions d’Africains vivront dans des zones de stress hydrique élevé, ce qui devrait conduire au déplacement de 24 à 700 millions d’individus. Ces chiffres ne vous font-ils pas peur ?
Certes, ces chiffres sont alarmants, mais doivent surtout réveiller en nous, décideurs publics et toutes autres catégories d’acteurs, ce réflexe d’anticipation et d’accélération des réponses. C’est le temps de l’action correctrice pour définir et surtout mettre en œuvre des solutions qui sont à notre portée, malgré les effets largement amplificateurs des phénomènes liés aux changements climatiques et à la pression exponentielle sur les ressources en eau. En termes d’anticipation par exemple, le Sénégal vient de boucler une étude stratégique sur la sécurité de l’eau, avec l’appui de la Banque mondiale. Etude qui constitue un instrument de diagnostic très approfondi de la situation des ressources en eau pour tous les usages, mais aussi et surtout de construction de réponses pertinentes pour satisfaire ces divers besoins à un horizon à long terme de 2050.
Une attention a été portée sur le triangle de Dakar-Thiès-Mbour qui concentre plus du tiers de la population nationale, près de 80% de la demande en eau globale et contribue à plus de 51 % du PIB. Cette approche stratégique à long terme, développée pour la première fois au Sénégal, pourra ainsi représenter une forme de réponse adéquate que les pays, en particulier en Afrique, devront adopter pour rattraper les retards et inverser ces tendances que ressortent les chiffres que vous avez évoqués.
Mais sans fanfaronnade aucune, mais aussi sans fausse modestie, il convient de préciser que le Sénégal a néanmoins réalisé des performances notoires en matière d’accès aux services d’eau potable et d’assainissement, si l’on en juge les chiffres clés suivants : 98,8 % de taux d’accès à l’eau potable en milieu urbain, 96,5 % de taux d’accès à l’eau potable en milieu rural, 74 % de taux d’accès à l’assainissement en milieu urbain et 50,7 % en milieu rural.
Il est aisé de reconnaître donc les performances de notre pays, si vous les comparer aux moyennes africaines rappelées dans votre question. Mais il faut continuer à bien travailler pour consolider ces performances à travers des programmes d’envergure que porte actuellement mon département renforcé par les actions du PUDC et du Puma.
On a pu entendre le maire de Dakar, Barthélemy Dias, à la tête de ce qui a été appelé contre-forum, indexer la récurrence des inondations hivernales, la pollution de la baie de Hann du fait des industriels, ainsi que la cherté des factures d’eau. Le Sénégal a visiblement beaucoup d’efforts à faire dans les villes, mais aussi dans le monde rural où le problème de l’accès à l’eau demeure…
Il faut rappeler que le Forum mondial de Dakar avait une dimension mondiale et a offert une opportunité très marquante d’évaluation des acquis et contraintes pour l’atteinte des ODD ; il ne saurait donc représenter une instance de discussions confinées à des questions ponctuelles au niveau national. Il est vrai que les inondations sont devenues un phénomène cyclique, avec la réception de plus en plus de quantités d’eau de pluie dans des zones mal loties où les écoulements de l’eau sont bouchés, causant ainsi des difficultés énormes en matière de drainage. Mais depuis bientôt dix ans, la prise en charge des inondations s’inscrit dans le cadre de réponses coordonnées à travers un programme décennal et des projets d’urgence liés à des situations extrêmes et enfin les solutions durables définies dans le cadre du Progep 2, sans compter les actions essentielles de l’Onas. Concernant la cherté des factures d’eau, je dois avouer que la grille tarifaire des services d’eau au Sénégal fait partie de celles les plus abordables dans notre zone africaine. Mais puisque les réclamations sont notées tous azimuts, j’avais ordonné la réalisation d’un audit de la facturation ; le processus a été déclenché par la Sones et est actuellement en cours.
Enfin, concernant la dépollution de la baie de Hann, les travaux ont effectivement démarré et se poursuivent, car le financement a été bouclé avec 93 milliards F CFA disponibles.
Les questions d’eau, d’assainissement et de gestion intégrée des ressources en eau nécessitent de plus en plus une coopération étroite entre l’État et toutes les catégories d’acteurs ; ces questions ne méritent pas polémique.
Vous avez été ministre de l’Éducation nationale jusqu'au 7 avril 2019, puis ministre de l’Eau et de l’Assainissement. Laquelle des deux casquettes préférez-vous ? La craie ou l’eau ?
J’ai passé plus de six ans au ministère de l’Education nationale. C’était une responsabilité exaltante, qui avait mobilisé toute mon énergie au service des générations futures de notre pays, pour la mise en œuvre de la politique du président Macky Sall. Au plan international, j’ai travaillé à faire entendre la voix de notre pays sur les questions d’éducation, avec la Conférence internationale sur le financement de l’éducation, du Partenariat mondial de l’éducation tenu ici à Diamniadio aussi en février 2018, sous le co-parrainage des présidents Emmanuel Macron et Macky Sall et par ma présence au Conseil d’administration de ce même partenariat mondial en qualité de vice-président.
Le 7 avril prochain, cela fera deux ans que je serai à la tête du ministère de l’Eau et de l’Assainissement. Lorsque l’on sait que l’eau, c’est la vie et l’assainissement, la dignité, comment ne pas être motivé par cette mission ? J’essaye aussi d’y investir toutes mes capacités.
En somme, disons donc la craie et l’eau. Mais pour les deux secteurs, il appartient au président Macky Sall, qui m’a investi de sa confiance, aux acteurs et bénéficiaires, et à l’histoire de juger mon action à la tête de ces départements ministériels.
AMADOU FALL