Diouf Sarr indique la voie aux acteurs de la santé
L’évaluation ‘’prospective pays du Fonds Mondial’’ a été lancée hier. Celle-ci va permettre de corriger les gaps au niveau des programmes financés par ledit Fonds dans 8 pays du monde dont le Sénégal.
Le Fonds Mondial a décidé de conduire des évaluations indépendantes de son modèle d’activité, de ses investissements et de son impact dans 8 pays du monde. Cela va permettre d’identifier les risques pouvant nuire à la performance des programmes et également de contribuer à consolider la fiabilité des mesures en renforçant les systèmes de suivi et évaluation existants. Selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui a présidé hier la cérémonie de lancement, le Fonds Mondial constitue un partenaire de tout premier rang depuis 2003, date de la première subvention, et n’a ménagé aucun effort pour accompagner le Sénégal dans la lutte contre le paludisme, la tuberculose et l’infection à Vih/Sida avec des succès éclatants.
D’après Abdoulaye Diouf Sarr, le pays a signé de nouvelles subventions au profit des quatre principaux récipiendaires. Il s’est réjoui du fait que parallèlement, le Fonds mondial, afin de fournir une évaluation détaillée de supplémentation et de l’impact de ses interventions, ait décidé de conduire les évaluations prospectives.
‘’L’évaluation des interventions en santé constitue une priorité pour les autorités sanitaires. Elle permet d’identifier les interventions les plus efficaces mais aussi les facteurs contextuels pour entraver ses interventions. L’évaluation ne doit pas être considérée comme une contrainte, mais comme une opportunité pour améliorer les pratiques’’, a précisé le ministre. Sur ce, il a exhorté tous les acteurs de la santé, particulièrement les coordonnateurs de programme, à se soumettre régulièrement à cet exercice qui doit être une partie intégrante de nos pratiques. ‘’Je ne ménagerai aucun effort pour accompagner ce processus mais aussi suivre l’utilisation des résultats qui découleront de ces évaluations’’, a indiqué M. Diouf Sarr.
Pour la directrice de l’Institut de santé et développement, Professeur Anta Tall Dia, il ne s’agit pas d’une évaluation d’irrégularités mais de perspectives pour atteindre l’objectif visé. ‘’Ces tests vont permettre de corriger les gaps au niveau des programmes financés par le Fonds Mondial. Celui-ci va en profiter pour améliorer ses soutiens financiers. Chaque programme va être évalué. Nous ne sommes pas l’œil du Fonds mondial mais nous voulons l’aider à améliorer ses activités’’, a expliqué Prof Anta Tall. Selon elle, c’est une fierté que le Sénégal fasse partie des 8 pays du monde pour conduire l’évaluation. ‘’Nous sommes le seul pays francophone. Nous avons été choisis à la suite d’un processus de sélection rigoureux. Parce que l’objectif, c’est également d’examiner et d’analyser le processus d’implémentation des objectifs stratégiques du Fonds Mondial’’, a-t-elle soutenu.
VIVIANE DIATTA