F24
Suite à l’adresse du Chef de l’Etat, mercredi dernier, F 24 affirme que Macky Sall ‘’a confirmé sa volonté de poursuivre sa défiance à l'égard du Conseil constitutionnel et sa détermination à imposer son calendrier électoral et sa liste de candidats, en violation délibérée des dispositions du Code électoral’. La plateforme appelle tous les Sénégalais à faire face.
Ainsi, ‘’pour maintenir la pression et obtenir le respect des dispositions constitutionnelles, F24 appelle à la multiplication des manifestations de contestation à l'image de celles du Front pour la Défense de la Démocratie (F.D.D) et Aar Sunu Élection dont les plans d'action doivent être massivement suivis’’. Il exhorte les Sénégalais à prendre part au vote symbolique du 25 prévu à Grand-Yoff et à l'opération villes mortes du mardi 27. Dans le même ordre d’idées, ‘’F24 invite les Sénégalais à participer massivement au rassemblement prévu samedi 24 à partir de 11 heures au terrain de Grand-Yoff en face du stade Léopold Sédar Senghor’’.
...F 24 regrette l’attitude du Chef de l’Etat. ‘’Jamais un Président ne s'est autorisé autant de libertés avec les lois du pays! Jamais un président ne s'est illustré avec autant de mépris envers son peuple qu'il a brimé et affamé, exaspéré et désespéré. Après une gouvernance de terreur, de meurtres à balles réelles de manifestants, de détention arbitraire de milliers de jeunes, de tortures et de traitements inhumains d'innocents, le président nous parle d'amnistie (de quoi ?), de pardon (de qui ?), alors que la seule chose que les sénégalais attendaient c'est la fixation de la date de l'élection présidentielle conformément aux recommandations du conseil constitutionnel’’.
L’organisation ne compte pas répondre à l’invitation au dialogue du président de la République. ‘’Le dialogue convoqué sans TDR (tardifs ?), avec une composition hétéroclite peut- il déboucher sur autre chose que sur un consensus biaisé voire la validation de conclusions imposées ou négociées d'avance ? Pour s'en tenir aux recommandations du Conseil constitutionnel, il suffisait au Président de signer un décret fixant la date de l'élection et d'organiser une concertation avec les candidats validés et les services en charge des élections (DGE, Cena...). F24 exhorte les structures en lutte à constituer une unité d'action pour faire face aux agressions répétées contre la démocratie et l'Etat de droit’’, lit-on dans une déclaration. Mais la meilleure des manières de combattre ces écarts pour les citoyens est d’aller retirer leurs cartes d'électeurs, ‘’d’exiger de pouvoir vérifier leur présence sur le fichier et à se préparer à aller voter massivement au prochain scrutin. A ce sujet, les dispositions sont prises par la plateforme pour la sécurisation du scrutin dont la carte électorale est minutieusement examinée’’.