FACS
Le Bureau exécutif de la Fédération des acteurs de la communication et de l’information du Sénégal (Facs), dans un communiqué reçu à ‘’EnQuête’’, ‘’dénonce les nombreuses agressions sur la liberté de presse et exige le rétablissement du signal de Walf TV‘’. Il s’est réuni dimanche dernier et s’est penché, entre autres questions, sur la coupure ‘’arbitraire et abusive’’ du signal de Walf TV pour un mois. Le Ben déplore ‘’une volonté manifeste des autorités publiques d’embastiller toute presse dont la ligne éditoriale dérange le régime de Macky Sall et de faire taire des journalistes indépendants qui expriment des opinions contraires à ce que veulent entendre les tenants du pouvoir.
C’est le cas du journaliste d’investigation Pape Alé Niang de Dakarmatin, du chroniqueur judiciaire Pape Ndiaye de Walf TV, du journaliste et chroniqueur Serigne Saliou Guèye du quotidien ‘Yoor Yoor’, du chroniqueur Oustaz Assane Seck de la Sen TV, du chroniqueur Bara Ndiaye de Walf TV, de thioro Mandella de Walf TV. la liste est loin d’être exhaustive’’. Pis, considère la Facs, ‘’la coupure du signal de Walf TV pour la troisième fois consécutive, de mars 2021 à juin 2023, et l’emprisonnement de plusieurs de ses employés relèvent, ni plus ni moins, que d’un acharnement sur un groupe de presse libre, en totale violation dans la forme comme dans le fond des dispositions du Code de la presse portant sur les sanctions administratives appliquées aux entreprises de presse et dans l’ignorance totale du Cored, le tribunal des pairs qui aurait pu régler pas mal de manquements des gens de la profession’’, lit-on dans le communiqué.
...Le Ben de la Facs est d’avis que Walf est ainsi agressé à cause de son choix ‘’de rester fidèle à sa ligne éditoriale, quel que soit le régime politique en place’’. Par conséquent, rien ne justifie cet acharnement contre le groupe. ‘’La Facs exige des autorités publiques le rétablissement immédiat du signal de Walf TV, condamne avec la dernière énergie l’acharnement et l’indignation sélective de la part des pouvoirs publics dont fait l’objet le groupe Walfadjri et demande la libération de tous les travailleurs des médias encore dans les liens de la détention. Elle invite tous les acteurs des médias à venir se joindre à ce combat et à faire bloc derrière le groupe Walfadjri pour le rétablissement sans délai de son signal et le respect de ses droits’’, appelle-t-elle.
Il faut réagir face à ce que la Facs appelle ‘’une dérive autoritaire du régime de Macky Sall qui a franchi un nouveau palier dans son entreprise de musellement de la presse, avec la suspension pendant plusieurs jours de l’Internet pour la seconde fois consécutive sur des bases plus que douteuses ; un recul démocratique sans précédent’’.
Sur un autre registre, la Facs annonce qu’elle compte ‘’poursuivre son combat pour un toilettage complet du Code de la presse, pour y enlever les articles liberticides, notamment l’article 5 qui limite de fait la liberté d’action du journaliste par cette notion fourre-tout de «secret défense», les articles 192 et 193 qui donnent la possibilité à l‘autorité administrative (gouverneur, préfet ou sous-préfet), d’ordonner la suspension ou l’arrêt de la diffusion d’un programme, la fermeture provisoire de l’organe de presse, sans le contrôle du juge en cas de circonstances exceptionnelles, entre autres articles’’.