Des populations exigent un audit du foncier de la commune
Des populations de Sangalkam, réunies au sein du mouvement ‘’Vision alternative de Sangalkam’’, exigent l'audit du foncier dans cette commune du département de Rufisque, avant le remplacement des délégations spéciales sortantes dont les mandats sont arrivés à expiration depuis le 30 mai.
‘’Pour le cas si particulier de Sangalkam et des nouvelles collectivités locales nées du découpage administratif, le Mouvement Citoyen Vision alternative de Sangalkam exige d’abord un audit foncier avant toute décision de remplacer ou de nommer de nouveaux membres des délégations spéciales’’, indique un communiqué reçu à l'APS.
En l'absence d'une telle évaluation, ''les populations continueront d’être des spectateurs impuissants d’une spoliation de leurs terres jamais égalée'', prévient la même source, relevant que ''l’avenir de Sangalkam est déjà hypothéqué par la forte spéculation qui ne cesse de s’amplifier de jour en jour’’. Les populations exigent en outre que ces audits se fassent dans la transparence. Aussi interpellent-elles le ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, Cheikh Bamba Dièye.
‘’La transparence est un principe fondamental dans ce nouveau Sénégal des ruptures, nous invitons le ministre Cheikh Bamba Dièye à faire d’abord l’état des lieux sur la ressource foncière, la seule qui explique tous les appétits à Sangalkam, quitte à verser le sang’’, indique le texte.
Ces populations déplorent en outre la manière dont s’est fait le choix des membres qui composent les nouvelles délégations spéciales. ‘’L’Administration Territoriale, note le communiqué, a été méprisée dans le processus de choix des nouveaux nommés. Le Mouvement Citoyen Vision alternative de Sangalkam exige des autorités le respect de la loi par la tenue d’élections partielles à la suite d’un audit foncier transparent. Par conséquent, il exige le retrait de l’Arrêté du ministre pour ouvrir de larges concertations avec tous les acteurs.’’
Elles disent aussi craindre que les contestations en cours ne débouchent dans les quatre collectivités concernées sur des violences qui peuvent engendrer des morts, comme c’était le cas en 2011, avec celle de Malick Ba.
APS