Le témoignage d'un pilote à propos des derniers instants
Juan Sebastian Upegui, copilote d'un avion qui souhaitait atterrir à Medellin au même moment que l'avion accidenté, a été témoin de la dernière conversation entre l'équipage et la tour de contrôle.
De nouveaux éléments permettent d'en savoir davantage au sujet du crash aérien qui a causé la mort de 71 personnes près de Medellin, en Colombie. Dans un fichier audio diffusé par la radio colombienne RCN, le pilote Juan Sebastian Upegüi raconte la conversation qui s'est déroulée entre l'équipage en détresse et la tour de contrôle, un dialogue que lui-même et son équipe ont pu suivre depuis leur propre avion, qui survolait Medellin au même moment.
Upegüi raconte que la tour de contrôle a d'abord demandé à son équipage d'attendre avant d'amorcer l'atterrissage, car un autre avion - pas celui de l'équipe de Chapecoense - était déclaré en état d'urgence. C'est alors que l'avion qui allait s'écraser quelques instants plus tard a ‘’demandé la priorité pour accéder à la piste’’. ‘’Nous avons un problème de carburant’’, a expliqué le pilote à la tour de contrôle, qui lui a répondu : ‘’Vous avez un problème de carburant et vous ne vous êtes pas déclarés en état d'urgence ? Nous avons un souci, il y a déjà un avion qui est en train d'atterrir en urgence.’’
‘’Panne électrique complète’’
C'est à cet instant que le capitaine Upegüi a vu l'avion descendre en flèche non loin du sien. Le pilote s'est finalement déclaré en état d'urgence en criant à la tour de contrôle : «Nous sommes en panne électrique complète ! Aidez nous ! Autorisation pour accéder à la piste !» A peines quelques instants plus tard, les injonctions de la tour de contrôle – ‘’Répondez ! Répondez !’’ - ne recevaient plus aucun écho. ‘’Nous pleurions comme des madeleines mais nous devions continuer à voler’’, se souvient avec effroi le capitaine Upegüi.
(Lequipe.fr)