Mariés au premier regard
Ce mardi, Manchester City a officialisé l'accord qu'il a trouvé avec Erling Haaland. Un transfert qui va encore accélérer la carrière fulgurante du Norvégien, mais qui montre aussi un virage dans la politique de recrutement des Citizens.
Ce n’est pas encore officiellement le mercato, mais Manchester City a déjà bouclé, dès le printemps, un des gros dossiers qui devaient agiter l’été. En signant ce mardi chez les Citizens, Erling Haaland rend peut-être le plus bel hommage possible à Mino Raiola, son agent récemment décédé, qui disait à France Football en 2013 : « Je n’attends pas une décision, je la crée. Je n’attends pas le mercato, je le crée » . Du côté sportif, le Norvégien va donc découvrir un troisième club en trois ans, en s’envolant toujours plus haut dans le standing des équipes qui l’accueillent. Sur le papier, la Premier League semble être le championnat parfait pour lui. Athlétique, puissant, rapide… la panoplie idéale pour faire mal aux arrière-gardes britanniques.
Enfin une superstar
Mais au-delà d’atterrir dans une formation qui règne en maître sur son championnat et favorite chaque année pour la Ligue des champions, l’ancien de Salzbourg rejoint un club avec lequel il a un lien familial. Dix-neuf ans plus tard, un Haaland revient donc à Manchester City. En près de deux décennies, les Skyblues ont eu le temps de passer du statut de club plat à celui de cador du continent. Le Norvégien, lui, s’appelle Erling et non Alf-Inge, est 28 ans plus jeune, et est un joueur autrement plus convoité que l’était son père au début des années 2000. Finalement, les Haaland sont, chacun leur tour, la photographie du projet mancunien. Justement le projet des Citizens prend un nouveau tournant avec cette signature qui ressemble plus à ce que City pouvait faire au début du mandat émirati. Quelle est la dernière superstar que les Citizens ont achetée ? Kevin De Bruyne en 2015 peut-être, encore que le Belge n’était sûrement pas aussi populaire que son futur coéquipier.
Parmi tout l’effectif de Manchester, Erling Haaland est déjà le deuxième joueur le plus suivi sur Instagram, seulement devancé par le Belge. Depuis six ans, et l’arrivée de Guardiola, le club faisait des folies mais sur des joueurs qui rentraient dans une certaine logique sportive, qu’ils soient courtisés ou non. Toutefois, avec l'avant-centre, et aussi la très insistante rumeur de l’arrivée de Cristiano Ronaldo l’été dernier, le club ne semble pas seulement vouloir attirer un excellent joueur, mais aussi un nom qui claque, qui va vendre des maillots dans le monde entier. Selon l’agence Euromericas, l’attaquant a été le sixième meilleur vendeur de tuniques en 2021, soit trois places devant De Bruyne, meilleur mancunien de ce classement. Bref, Manchester City a soif de stars en ce moment.
Sujet aux blessures
Intrinsèquement, et de ce que le natif de Leeds a montré au cours de sa jeune carrière (114 buts en 115 matchs depuis février 2019), il y a peu de chance que son transfert en Angleterre soit un authentique raté. Attention tout de même car, même si son profil semble matcher avec le football pratiqué outre-Manche, personne n’est à l’abri de se planter en beauté sur la perfide Albion. Demandez à la version 2022 de Romelu Lukaku. D'autant plus qu’il ne semble pas être le joueur le plus épargné par les blessures. À Dortmund, où il joue depuis janvier 2020, il a manqué 28 rencontres de son équipe selon les petits calculs de Transfermarkt. Ce qui fait beaucoup en seulement deux ans. Surtout que c'était sur une grave blessure que son père avait terminé son aventure au club, et quasiment dans le football. Mais ces dernières années, les joueurs fans d’infirmerie choisissent plutôt Paris. Bon signe pour City ?
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