Publié le 3 Mar 2022 - 18:10
GUERRE RUSSO-UKRAINIENNE

La Banque mondiale et le FMI viennent en aide à Kiev

 

La Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) ont annoncé, hier, dans une déclaration conjointe, des appuis financiers et en matière de politique publique pour venir en aide à l’Ukraine qui est en guerre contre son voisin russe, depuis le 24 février dernier.

 

Les institutions de Bretton Woods comptent apporter leur soutien au président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui est en guerre contre son homologue russe Vladimir Poutine depuis le 24 février dernier. Dans une déclaration conjointe, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, et le président du groupe de la Banque mondiale (BM), David Malpass, ont annoncé des appuis politiques et financiers pour aider l’Ukraine à faire face à cette crise et au-delà.

‘’Nos institutions œuvrent de concert pour offrir de toute urgence à l’Ukraine un appui renforcé, tant sur le plan de la politique publique que sur le plan financier. Nous discutons chaque jour avec les autorités ukrainiennes des mesures à mettre en place au cours de cette crise. Du côté du FMI, nous examinons la demande de financement d’urgence présentée par l’Ukraine au titre de l’instrument de financement rapide, qui pourrait être examinée par le Conseil d’administration dès la semaine prochaine’’, renseignent-ils.

Par ailleurs, la DG du FMI a indiqué que son institution va poursuivre le programme dont bénéficie l’Ukraine au titre de l’accord de confirmation, au terme duquel une tranche supplémentaire de 2,2 milliards de dollars a été débloquée pour la période s’étalant entre hier et la fin juin.

‘’Du côté du groupe de la Banque mondiale, nous préparons un plan d’aide à hauteur de 3 milliards de dollars pour les prochains mois, à commencer par un décaissement rapide à des fins de soutien budgétaire pour au moins 350 millions de dollars, qui sera soumis à l’approbation du conseil des administrateurs cette semaine, suivi par un décaissement rapide de 200 millions de dollars afin de soutenir les systèmes de santé et d’éducation. Ce plan d’aide mobilisera des financements de la part de plusieurs partenaires pour le développement ; de nombreux partenaires bilatéraux se sont déjà engagés dans ce sens, ce dont nous nous félicitons’’, informe pour sa part David Malpass.

Evaluer les effets économiques et financiers du conflit

Dans leur déclaration commune, la Banque mondiale et le FMI soulignent qu’ils œuvrent également de concert pour évaluer les effets économiques et financiers du conflit et de l’afflux de réfugiés sur d’autres pays de la région et du monde. ‘’Nous nous tenons prêts à accorder aux pays voisins, selon leurs besoins, un soutien renforcé en matière technique, financière et de politique économique. Des mesures coordonnées au niveau international seront essentielles pour atténuer les risques et traverser la période tumultueuse qui s’annonce. Cette crise affecte les vies et les moyens d’existence de nombreuses personnes dans le monde entier, et nous leur offrons notre soutien sans réserve’’, font savoir les institutions de Bretton Woods.

Kristalina Georgieva et David Malpass se disent ‘’profondément choqués’’ et ‘’attristés’’ par les pertes humaines et économiques ‘’irrémédiables’’ infligées par la guerre en Ukraine. Ils reconnaissent que le conflit entraîne avec lui son cortège de morts, de blessés et de réfugiés, et inflige des dégâts immenses aux infrastructures matérielles du pays. ‘’Nous exprimons notre solidarité au peuple ukrainien en proie à ces terribles événements. La guerre entraîne également des répercussions considérables dans d’autres pays. Les cours des produits de base sont poussés à la hausse, ce qui risque d’aggraver l’inflation, dont les plus modestes sont les premiers à souffrir. Les perturbations sur les marchés financiers s’aggraveront si le conflit s’éternise. En outre, les sanctions annoncées au cours des derniers jours auront des répercussions économiques non négligeables. Nous observons de près la situation et étudions les mesures à prendre pour y faire face, en consultation avec nos partenaires internationaux’’, écrivent-ils.

MARIAMA DIEME

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