Hissène Habré
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Dans un communiqué, l’Association pour le soutien et la réinsertion des détenus (Asred) a présenté ses condoléances à la famille de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, décédé hier.
‘’L'Asred a toujours plaidé en sa faveur pour demander sa libération pour des raisons humanitaires, car son état de santé était incompatible avec la détention’’, rappelle le président de l’Asred dans une note. Pour Ibrahima Sall, ‘’c'est une honte pour l'Afrique, mais également pour le Sénégal qui est cité comme étant une exception démocratique, qui viole toujours les droits des détenus.
Nous dénonçons l'instrumentalisation de la justice lors de son procès. L'Afrique ne peut pas continuer à obéir au doigt aux Occidentaux. Nous dénonçons également le fait que certains en profitent pour occuper les médias, alors qu'ils se devaient de l'aider lorsqu'il était en détention’’. L’Asred considère que M. Habré aurait pu être mis sous contrôle judiciaire depuis bien longtemps.
‘’Ceci pose avec acuité la mise en service des bracelets électroniques qui tardent à voir le jour, alors que le nombre des détenus ne cesse de s'accroître. Les prisons sénégalaises ne répondent pas aux normes requises et les détenus ont des droits de même que leurs droits se doivent d'être respectés, conformément aux lois et règlements en vigueur. Aujourd'hui, l'Afrique est interpellé, mais également la jeunesse africaine’’.