Publié le 8 Jan 2025 - 15:42
IMMATRICULATION GRATUITE DES MOTOS

Le gouvernement passe à l’acte

 

L’initiative d’immatriculation gratuite des motos lancée par le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens est effective depuis le lundi dernier. À cet effet, une rencontre a réuni les principaux acteurs du secteur pour échanger sur les enjeux et les opportunités de cette opération.

 

Hier, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, est revenu sur les différentes actions mises en place pour la conduite de l’opération d’immatriculation gratuite des motos. ‘’Nous avons saisi le directeur général du Cices, qui nous a accordé la possibilité d'établir là-bas un centre secondaire pour mener à bien les opérations’’, dit-il. Il n’a pas exclu la création d’un troisième centre, tout en précisant que l’objectif est de rendre les opérations aussi accessibles que possible.

‘’Nous allons travailler à rendre opérationnel ce centre dans les prochains jours et à légaliser les démarches auprès de tous les commissariats de Dakar’’, a-t-il expliqué, ajoutant que cette décentralisation vise à réduire les déplacements et les longues files d’attente pour les usagers. ‘’L’objectif pour nous, c'est d'éviter des rushs, c'est de minimiser le parcours du combattant pour avoir tous les éléments et permettre l’immatriculation’’.

Toutefois, rappelons que l’immatriculation gratuite est perçue comme une solution pratique pour les travailleurs de ce secteur, car elle leur permet non seulement de régulariser leur activité, mais aussi de bénéficier d’une reconnaissance officielle.

Lors de la réunion, les participants ont félicité le ministre des Transports pour l’efficacité de son organisation. Tous les points sensibles abordés lors des précédents échanges ont reçu, selon eux, des réponses concrètes. D’après le directeur général de Max Car Rapide, Maguette Guèye, le pragmatisme est louable. ‘’Nous avons vu une organisation et un pragmatisme que nous n’avions pas l’habitude de voir. Tous les engagements ont été pris et respectés, même avant d’obtenir l’aval du ministre de l’Intérieur. Cela nous donne de l’espoir pour la réussite de ce projet’’, s’est-il exprimé.

À Ziguinchor, les conducteurs réclament la gratuité du permis de conduire

Si certains saluent le pragmatisme des autorités, d’autres, en revanche, font resurgir une controverse. C’est le cas des conducteurs de deux-roues de Ziguinchor. Les ‘’jakartamen’’, principaux acteurs de la mobilité urbaine dans cette région, ont exprimé leur mécontentement et réclament une mesure complémentaire : la gratuité des permis de conduire.

D’après les plaignants, le coût pour l’obtention du permis de conduire s’avère exorbitant, sans oublier qu’il y a une longue série de démarches pour l’obtenir. Autrement dit, l’immatriculation gratuite est une première étape, mais elle reste insuffisante pour eux. Ils estiment que le coût du permis de conduire constitue un frein majeur à leur régularisation complète.

En effet, avec le rôle crucial qu’ils jouent dans le transport quotidien des habitants, ils estiment que la gratuité du permis de conduire serait une mesure équitable, surtout pour un secteur où la majorité des travailleurs ont des revenus modestes.

Ainsi, les autorités locales et le ministère de tutelle ont été appelés à réagir rapidement face à cette grogne.

THÉCIA P. NYOMBA EKOMIE

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