Le gouvernement veut revenir à la case 25% d’ici 2015
Les investisseurs et entrepreneurs établis au Sénégal pourraient bénéficier d'un impôt sur les sociétés de 25% comme avant la hausse à 30% induite par la réforme du code général des impôts. Mais ce ne serait pas avant 2015, note le ministre Diène Farba Sarr.
Le Sénégal va-t-il rétro-pédaler après avoir fait passer à 30% l'impôt sur les sociétés suite à la réforme du Code général des impôts (CGI) ? Certainement, selon le ministre de la Promotion des investissements et des partenariats qui s'exprimait hier à l'occasion d'un forum entre investisseurs espagnols en tournée dans notre pays et chefs d'entreprises sénégalaises.
Le retour à la case départ serait donc de ramener cet impôt à 25%. Selon Diène Farba Sarr, cette réforme du CGI «a été un handicap sur l’environnement des affaires et spécifiquement dans le Doing business’’. C'est pourquoi, dit-il, «actuellement, le gouvernement est en train de revoir, d’ici 2015, si on ne pourrait pas revenir aux 25%». Le laps de temps demandé par ce retour en arrière s'explique. «Avec le cadrage macroéconomique actuel, on ne peut pas le faire tout de suite, ce n’est pas possible. Ce qu’on peut faire, c’est de voir si, d’ici 2015, on peut porter cela de 30% à 25%», a souligné M. Sarr.
C'est que, au cours de cette même rencontre, des entrepreneurs se sont beaucoup plaints de cette hausse fiscale qui, disent-ils, ne favorise pas l’investissement. Or, si le Plan Sénégal Emergent veut permettre au Sénégal d’atteindre un taux de croissance de 7% à l’horizon 2017, notre pays doit beaucoup miser sur l’investissement, notamment extérieur. Leur répondant, Diène Farba Sarr a assuré que «le gouvernement a engagé une réforme du climat des affaires pour doter notre pays d’un environnement de classe internationale».
Pour rappel, le ministre de l’Industrie, de l’Energie et du Tourisme d’Espagne est à Dakar pour une visite de deux jours. José Cristina Soria est à la tête d’une quarantaine d’investisseurs espagnols représentants différents secteurs d’activités dont l’agriculture, les télécommunications, le textile… pour identifier des projets d’investissements au Sénégal.
ALIOU NGAMBY NDIAYE