Désunies dès leur naissance
Porté sur les fonts baptismaux, hier, la structure Jeunesses de la mouvance présidentielle (JMP) n’enrôle pas tous les fragments des cadres jeunes de la mouvance présidentielle. Depuis près de six mois qu'il est en gestation, le mouvement JMP a finalement vu le jour aux forceps, grâce à ses initiateurs dont le directeur général de l'Agence nationale pour l'emploi des jeunes (Anej), Biram Faye, le responsable des jeunesses de l'Alliance des forces du progrès (AFP), Malick Guèye, entre autres.
S'il ambitionne de ''regrouper l'ensemble des jeunesses des partis politiques et organisations membres de la majorité présidentielle autour de l'objectif de rupture prôné par le président de la République, Macky Sall et son gouvernement'', comme l'indique Biram Faye, force est de constater que l'enfantement s'est fait dans la désunion et la mésentente.
La survie de Benno Bokk Yaakaar (BBY) ou sa disparition n'ont pas été partagées. Si pour le directeur de l'Anej, BBY doit aujourd'hui s'ouvrir à d'autres horizons quitte à se muer en une autre coalition, comme envisagé d'ailleurs par le Président Macky Sall, elle doit être maintenue selon le patron des jeunesses de l'AFP.
''Nous sommes pour l'élargissement de BBY, pour sa réorganisation mais non pour sa suppression'', a déclaré Malick Guèye. En attendant d'y voir plus clair, les jeunesses du Parti socialiste (PS), elles, ont tout simplement décidé de ne pas s'embarquer dans ce bateau.
''Nous n'adhérons pas à ce cadre'', a récemment laissé entendre sur les ondes le secrétaire général des jeunesses socialistes, Barthélemy Dias. Mais pour Biram Faye, ''personne n'est aujourd'hui indispensable à la marche de ce nouveau cadre''