C’est comme si la poisse suivait le DG du complexe «Le ravin». Avant d'être placé en garde-à-vue hier dans les locaux de la brigade de la gendarmerie de Keur Massar, Alassane Ngom a été tabassé auparavant par les jeunes de la coalition «And lengoo ligey Sénégal» (ALLS). Dans la nuit du dimanche au lundi, rapporte Abdoulaye Sow, la tête de liste ALLS, M. Ngom serait venu jusquà son domicile aux environs de 1h30 du matin pour proférer des injures à son encontre avant de tirer des coups de sommation en l’air.

 

«Quand j’ai entendu le bruit au dehors, je voulais sortir, mais les militants m’en ont dissuadé. C’est ainsi que je suis monté du côté de la terrasse ou j’ai aperçu Alassane Ngom tenir un pistolet et crier à mon intention : si tu es un homme, sors. Tu sauras que je suis un habitant de Guédiawaye, et je montrerai de quoi je suis capable», affirme Abdoulaye Sow en marge d’un point de presse. 

 

 

«Quand je suis sorti, les militants l’avaient déjà roué de coups, maîtrisé dans sa voiture, en attendant l’arrivée de la gendarmerie pour les constats», poursuit-il face aux journalistes. Sow indique avoir saisi par la suite le commandant de la brigade de la gendarmerie de Keur Massar. «Ils l’ont palpé à leur arrivée et ont retrouvé son arme, alors qu’au début, il avait dit qu’il n’avait pas une arme avec lui mais juste un téléphone portable pour apeurer les militants.’’ Au rayon des dégâts, deux militants de ALLS sont déclarés «gravement blessés» et aux soins à l’hôpital de KMS. ‘’Pour l’heure, j’ai déposé, une plainte car ce gars-là se prend pour un intouchable...», affirme-t-il, furax. 

 

 

Du côté des proches du DG du Ravin, le discours est tout autre. Il est question de piège tendu à leur leader. Selon Mamadou Wade qui portait leur parole, Alassane Ngom a été agressé durant cette même nuit par les jeunes de ALLS qui l'ont «asphyxié par des pompes à gaz avant de prendre la fuite», rétorque-t-il. «Il les a suivis jusqu’à leur permanence où Abdoulaye Sow est sorti pour lui donner un coup de poing à l’œil gauche au moment où les autres le tabassaient. Son œil est enflé. Nous allons porter plainte après obtention du certificat médical», a souligné Wade. A la gendarmerie, le commandant a été très avare en parole. ‘’Je n’ai aucun commentaire à faire sur cette affaire.’’