''Le procès va débuter en février''
La Belgique a apporté, hier, sa contribution au financement du procès Hisséne Habré. Une enveloppe de 328 millions a été mise à la disposition de l’État sénégalais.
Après les Pays-Bas, la Belgique a financièrement contribué hier à la tenue du procès de Hissène Habré. La cérémonie a eu pour cadre le ministère des Affaires étrangères, en présence de l'ambassadeur de la Belgique, M. Johan Verkammen, et du ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Aminata Touré. Selon celle-ci, cette convention entre dans le cadre du financement des chambres africaines extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises. Ceci pour lutter contre l’impunité, suite à des crimes et violations graves du droit international, de la coutume internationale et des conventions internationales ratifiées par le Tchad et le Sénégal. ''Ces crimes et violations ont été commis sur le territoire tchadien, durant la période du 07 juin 1982 au 1er Décembre 1990'', a-t-elle rappelé.
Le ministre de la Justice a révélé que le procès de Hissène Habré va débuter en début du mois de février. ''Des enquêtes au-delà même de nos frontières, notamment au Tchad et en Belgique, constituent un test majeur pour notre pays, en particulier, et l’Afrique, en général, à travers l’Union Africaine''. Mme Aminata Touré a réaffirmé sa volonté de poursuivre, avec détermination et constance, de manière à ne laisser subsister aucune zone de non-droit, dans quelque portion que ce soit de notre territoire. ''Nous allons bientôt recruter les juges. Nous allons accuser un petit retard de quatre semaines, à cause des loyaux à voter. En début février, tout va commencer'', a ajouté le ministre qui a annoncé les contributions de l’Union africaine, du Tchad, de la France et d’autres pays.
L’ambassadeur du royaume de la Belgique au Sénégal, Johan Verkammen, a rappelé qu’un recours avait été déposé par la Belgique, devant la Cour Internationale de Justice, afin qu'elle statue sur la bonne application, dans le cadre des plaintes déposées par les victimes du régime Habré, du principe ''aut dedere, aut judicare'' (''extrader ou poursuivre''). Ainsi, il a salué le courage du président Macky Sall et celui du ministre de la Justice, ''pour avoir fait avancer avec diligence ce dossier difficile mais important, qui a hélas traîné bien trop d’années''.
Aida DIÈNE
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