Publié le 20 Feb 2023 - 21:08
LE “PLASTIC ODYSSEY”

À DAKAR À la cherche de solutions contre la pollution plastique

 

Après plusieurs escales en Méditerranée, le navire de l’expédition “Plastic Odyssey” et son équipage ont mouillé dans le port de Dakar, pour leur première étape d’Afrique de l’Ouest. L'idée est de chercher des solutions contre la pollution plastique. Dans ce sens, du 20 février au 24 février, une dizaine d'entrepreneurs sénégalais pourront participer au programme d’incubation baptisé “On board La boratory” à bord du navire.

 

Les chiffres sont alarmants et font froid dans le dos : 20 t de déchets se déversent dans l’océan chaque minute et 5 g d’ingestion hebdomadaire par l’homme. “Lors d’une escale à Dakar en 2016, j’ai été frappé par la pollution des villes par le plastique, mais aussi par l’ingéniosité et la culture de la récup omniprésente. Je me suis dit que si les technologies de recyclage du plastique, aujourd’hui réservées à quelques spécialistes, pouvaient être démocratisées, non seulement la pollution disparaîtrait, mais des milliers d’emplois seraient créés”, renseigne Simon Bernard, Chef de la direction de l’ONG Plastic Odyssey et de l’équipage du navire éponyme.

Pour ces derniers, le plastique prend des proportions inquiétantes, notamment quand il s’agit de pollution marine. Ainsi, ils sont en escale pour un mois à l’embarcadère du port de Dakar pour une expédition de solutions contre la pollution plastique. Simon Bernard explique que Dakar est la première étape ouest-africaine de cette expédition qui a débuté en octobre 2022 au port de Marseille, en France. “Dans le cadre d'une expédition qui va durer trois ans, il s'agit de faire le tour du monde avec trente escales. L'expédition a commencé depuis le premier octobre à Marseille, en France, et a fait une tournée en Médi-terranée”, indique-t-il. Ce qui importe le plus, à ses yeux, c'est de trouver des solutions contre la pollution plastique. “On essaie de ne pas trop parler des problèmes, mais plutôt de trouver des solutions pour recycler les déchets plastiques ou alors pour avoir des alternatives et consommer en moins”.

L’ONG Plastic Odyssey développe des technologies low-tech et open source, afin de transformer les déchets plastiques en ressources et ainsi traiter les déchets déjà produits sur terre, avant qu’ils ne finissent en mer. Échanges avec l’écosystème engagé dans la lutte contre la pollution plastique Au programme, il est prévu, du 20 au 24 février, des échanges avec l’écosystème sénégalais engagé dans la lutte contre la pollution plastique. Cette rencontre avec treize entrepreneurs locaux du recyclage devra permettre de développer des solutions durables contre la pollution et d'explorer les alternatives pour construire un monde sans plastique et les partager.

En effet, ils pourront participer au programme d’incubation baptisé “Onboard Laboratory” à bord du navire. Mêlant des temps de formation technique dans l’atelier de recyclage embarqué, des études de business models avec l’équipe de Plastic Odyssey et des rencontres avec d’autres acteurs du monde du recyclage sénégalais, cette semaine d’échanges a pour objectif de booster la mise en place de structures de recyclage. En effet, le navire “Plastic Odyssey” est une sorte de bateau laboratoire sur lequel on expérimente des solutions.

À la poupe du bateau, il y a tout un atelier de recyclage pour transformer des déchets plastiques et en faire des produits finis (des pavés pour les sols, des objets de tuile). Et la proue du navire est une zone d'expérimentation où l'on essaie de vivre sans déchet plastique. En outre, il faut noter que le navire transporte d’escale en escale à son bord l’exposition “Les Malles aux Trésors” qui est une bibliothèque de solutions et d’objets venus du monde entier pour remplacer le plastique. L’exposition nomade, dit-on, sera enrichie de nouveaux objets sénégalais et permet de faire rayonner les solutions découvertes par l’expédition au fur et à mesure de ses rencontres. L'escale porte aussi sur un partage d’expériences dans les classes.

La sensibilisation à la pollution plastique étant centrale dans la construction d’un monde plus durable, des jeunes de tous les âges sont invités à visiter le navire et rencontrer l’équipage. Les initiateurs expliquent que ces jeunes présentent en retour à l’équipe de l’expédition leurs observations sur la pollution plastique de leur région.

En dernier lieu, il y a une recherche en sciences sociales. En effet, l’équipe du “Plastic Odyssey” réalise un programme de recherche mondial pour comprendre comment sortir de la dépendance au plastique. Au Sénégal, l’équipe étudie les cas où une communauté ou un collectif a réussi à réduire son utilisation de plastique pour le remplacer par une alternative. Selon nos informations, “ces études viennent alimenter un atlas mondial des solutions innovantes de réduction et/ou remplacement de l’usage plastique”.

L'État du Sénégal contre la pollution plastique Ainsi, le ministre de l’Environnement et du Développement durable du Sénégal, Alioune Ndoye, a salué ce programme de lutte contre la pollution plastique qui est devenue un vrai péril, d'après lui. Et il a soutenu que 'l'action du gouvernement va dans ce sens. “Ceci rend compte d'une forte volonté de l'État du Sénégal de combattre cette pollution plastique. C’est ce qui explique d'ailleurs qu'en 2015, il y a une loi au Sénégal pour lutter contre cette pollution. Cette loi a été renforcée.

Il y a eu une nouvelle loi en 2020”, souligne-t-il. Concernant la suite de l'expédition, après cette escale d’un mois à Dakar, l’équipe d’expédition du “Plastic Odyssey” se rendra en Guinée, puis au Cap-Vert, avant de traverser l’Atlantique pour rejoindre l’Amérique du Sud, puis l’Asie. “Le bateau sera un ambassadeur de la lutte contre la pollution plastique sur ces continents. L’équipe ira à la rencontre des acteurs qui construisent le monde d’aujourd’hui et de demain, avec pour ambition de créer un réseau mondial de solutions pour endiguer la pollution plastique”, dit Simon Bernard.

 

Section: 
LYNCHÉ PAR DES SUPPORTERS DE L’ÉQUIPE DE NATANGUÉ : Un supporter de l’ASC Farba succombe à ses blessures
CONFÉRENCE DES ADMINISTRATEURS ET MANAGERS : L'IGE décrit la bamboula
BILAN 2024 COMMISSARIAT DE YEUMBEUL : Deux mille cinq cent quatre-vingt-deux personnes interpellées
AFFAIRE WARI : Bientôt le bout du tunnel
CRÉATION SOLIDAIRE D’EMPLOIS DURABLES ET DÉCENTS : Le Paifu lancé au premier trimestre 2025
SIT-IN À LINGUÈRE : Les syndicats des enseignants du département observent un mouvement de grève de 48 heures
Barrage Affignam
Détention et trafic de drogue
AFFAIRE TABASKI NGOM : L’ancien DG de l’Aprosi arrêté ainsi que deux autres personnes
Féministes convoquées
Affaire Farba Ngom
SAINT-LOUIS : FACE À LA VAGUE DE FROID : Les populations bouleversent leur look vestimentaire
ÉTUDE SUR LES ACCIDENTS DE CIRCULATION AVEC ENGINS À DEUX ROUES MOTORISÉS : Les élèves et les étudiants sont les plus grandes victimes à Dakar
SITUATION FONCIÈRE : Ouakam pourrait bientôt étrenner son stade municipal 
AFFAIRE BARTHÉLEMY DIAS : Les jeunes de Taxawu Sénégal réitèrent leur soutien à leur maire
NOTE D’INFORMATION : Sida, un nouveau cas de rémission suscite l'espoir 
LUTTE CONTRE L’INSÉCURITÉ ET LE TERRORISME (SÉNÉGAL, TOGO, CÔTE D’IVOIRE ET NIGER) : Les limites de la coopération sécuritaire classique
Gendarmerie nationale
ACCIDENT ENTRE KIDIRA ET GOUDIRY : Deux agents du ministère de l'Énergie en mission perdent la vie
Grève du Saes de L’Ussein