Lettre ouverte au monde médical et scientifique d’ Sénégal et d’Afrique
Depuis un certain temps, les réseaux sociaux au Sénégal et en Afrique se sont emparés du débat qui fait rage en Europe, notamment en France, entre les « pro et les anti-vaccins ».
Ce débat est devenu si viral en Afrique, que « Jeune Afrique » s’en est emparé pour solliciter l’avis d’intellectuels africains sur la question, et ceux-ci n’ont rien trouvé d’autres à dire que de qualifier de « négationnistes » ou d’obscurantistes », tous ceux qui ont été atteints par le virus du doute qui leur est venu de la controverse entre scientifiques européens, autour de sûreté des vaccins à base d’ARN.
En effet, nombre de scientifiques européens ne peuvent pas comprendre comment le « principe de précaution » qui a toujours prévalu en matière de médicaments et de vaccins, ait été relégué au second plan, au prétexte qu’il y a « urgence » à stopper la propagation de la pandémie Covid-19 , pour l’éradiquer définitivement.
C’est ainsi que les effets à moyen et long termes des vaccins à base ARN sur le génome humain n’ont pu été pris en compte dans leur validation au nom de cette « urgence sanitaire » devenue aussi, « urgence économique ».
Et pour blinder une telle digression en matière de validation de ces vaccins, des scientifiques se sont mis à la tâche de semer le doute sur tout autre vaccin alternatif à ceux à base ARN, sur lesquels travaillent les Russes avec « Sputnik V », et les Chinois, avec « Sinovac ».
Mais cette ligne de défense fut battue en brèche par les Britanniques qui ont fait valider un vaccin « AstraZeneca », qui est une alternative sûr et non controversé, à ceux à base ARN, même si l’efficacité est de 60% contre 94% pour les autres, mais jugée suffisante pour assurer une « immunité collective », sans contrainte de « chaine de froid », et à coût énormément plus réduit.
Cette trouvaille a accentué le scepticisme de nombres de scientifiques et de citoyens européens, sur le choix unilatéral des vaccins américains à base ARN.
Il n’est donc pas fondé de partir de ce doute exporté en Afrique, devant le silence assourdissant de notre monde médical et scientifique, pour en déduire l’existence, en Afrique, d’une forte opinion anti vaccin, alors que les Africains en ont largement bénéficié avec enthousiasme, pour se protéger de maladies graves, et qui a fait croire à tort, qu’ils sont des pro vaccins inconditionnels, au point de les stigmatiser aujourd’hui avec le doute qui les habite.
Leur doute est aggravé depuis qu’il est connu que la « Commission Africaine du Vaccin » a commandé des millions de doses de vaccins américains à base ARN si controversés, comme s’il n’y avait pas de vaccins alternatifs plus sûrs, comme le Britannique « AstraZeneca » , et le vaccin Chinois « Sinovac »,et surtout, aussi efficace à 91% , et plus sûr, comme le vaccin Russe « Sputnik V » qui vient d’être reconnu par la communauté scientifique, enlevant ainsi tous les doutes semés à son endroit pour le disqualifier!
Ainsi, l’humanité n’est plus obligée, pour se prémunir de la pandémie Covid-19, efficacement, en toute sûreté, à moindre coup et sans contrainte de « chaine de froid », de recourir à ces vaccins à base ARN si controversés !
Aucune urgence sanitaire et/ ou économique ne peut justifier rationnellement un tel choix.
C’est l’obstination à imposer aux peuples ces vaccins à base ARN qui justifie l’ampleur du refus de se faire vacciner, lorsqu’existent des alternatives à portée demain qu’aucune raison géopolitique ou géostratégique ne devrait empêcher d’être utilisées.
Dans cette situation dramatique qui met en jeu le présent et l’avenir des peuples d’Afrique, le monde médical et scientifique du Sénégal et d’Afrique sont interpellés.
Leurs relations scientifiques et professionnelles avec leurs homologues européens et américains, ne devraient pas les empêcher de prendre une position éthique, morale et patriotique, pour dire à nos Chefs d’Etat de ne pas vacciner nos peuples avec des vaccins à base ARN et de choisir parmi les trois vaccins alternatifs disponibles pour arrêter la pandémie decovid-19, en vue de l’éradiquer.
Mais surtout de dire à haute et intelligible voix à la « Commission Africaine du Vaccin » de restituer les vaccins à ARN déjà acquis, et de s’abstenir de les distribuer à nos peuples, au risque d’être accusée de « crime comme l’Humanité » !
Certes, une telle position courageuse de la part de notre monde médical et scientifique ne manquerait pas de déplaire à leurs homologues européens et américains qui ont déjà cautionné la vaccination de masse de leurs populations avec ces vaccins à base ARN !
Mais cela, c’est de leur responsabilité pleine et entière devant leur opinion publique et devant le monde entier.
Le besoin de préserver l’avenir de votre collaboration avec vos collègues d’Europe et d’Amérique, ne devrait pas prévaloir sur votre étique scientifique et notre morale professionnelle.
C’est votre seule contribution pour mettre fin au doute importé d’Europe, sur les vaccins destinés à l’Afrique !
L’Afrique et le monde entier sont à votre écoute !
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Dakar le 4 février 2021