Le PDS invoque le ''privilège de juridiction''
Le débat sur la levée de l'immunité parlementaire des députés libéraux Oumar Sarr, Ousmane Ngom et même Abdoulaye Baldé a été, sans surprise, à l'ordre du jour du comité directeur du Parti démocratique sénégalais, vendredi. À l'occasion, Babacar Gaye, porte-parole du jour, a indiqué que le PDS se pliera au devoir de rendre compte de sa gestion à la condition que les tenants du pouvoir respectent les lois et règlements du pays.
''Tant que le gouvernement et son procureur spécial respecteront les lois et règlements du pays'', ils se mettront en phase avec leur option d'obligation de rendre compte parce qu'ayant ''gérer les deniers publics'', a déclaré Babacar Gaye. D'après lui, il s'agirait d'une ''inviolabilité parlementaire'' car le terme ''immunité'' a un caractère plus profond. Ladite procédure a été introduite auprès du président de l'Assemblée nationale sur demande expresse du parquet général.
''Le procureur spécial près la Cour de répression a cru devoir respecter les lois et règlements du pays'', mais pour Babacar Gaye et ses ''frères'' libéraux, les procédures actuelles ne permettent pas à l'actuel procureur spécial d'engager des poursuites contre d'anciens ministres qui bénéficient de ''privilèges de juridiction''. En outre, le Comité directeur a, d'après M. Gaye, recommandé au groupe parlementaire libéral de poursuivre les réflexions afin de donner une décision ce dimanche après-midi au cours d'un point de presse.
Les députés se réuniront en plénière, lundi, sur la ratification de la liste des membres de la Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l'immunité parlementaire des élus visés. Par ailleurs, l'instance de décision libérale maintient son objectif de tenir une marche nationale après la série de réunions au niveau des fédérations nationales du parti.
Selon Babacar Gaye, ces réunions permettront de réunir toutes les fédérations dans les 15 prochains jours en vue de poursuivre les audiences avec les représentations diplomatiques accréditées au Sénégal, et d'informer les partenaires du Sénégal sur l'état de la démocratie, des droits de l'Homme et de l'administration de la justice.
Enquête