En marge du lancement de l’initiative dénommée "Octobre cyber 21", le ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications a déclaré que ‘’la diffusion de photos, audios et vidéos a beaucoup porté atteinte à la dignité humaine et à l’incitation à la haine sous toutes ses formes sans oublier les autres dérives qui s’y reproduisent malgré la mise en place de lois et dispositions réglementaires’’.
Des dérives déjà bien visibles au Sénégal. Placée sous le thème ‘’Cyber karangë’’, cette manifestation est initiée par la tutelle en partenariat avec l’Office des nations unies contre la drogue et le crime. Selon le ministre, pour lutter contre ces dérives, une réflexion est en train d’être menée, impliquant l’expertise nationale et les parties prenantes.
Il s’agit ainsi de trouver des solutions ‘’face à ces situations aussi inconfortables, devenant même préoccupantes pour les guides religieux’’. Les cyber menaces, selon lui, sont "devenues un espace de compétition stratégique et de tensions géopolitiques", d’où l’importance pour les acteurs de l’écosystème, d’échanger sur des voies et moyens en vue de mettre en place un cyberespace résilient.
"L’accélération de la transformation digitale de nos économies même en raison de la crise sanitaire augmente l’importance de la cyber sécurité, allant du secteur de la santé, de l’eau, des transports, de l’énergie, des télécommunications, des finances, des systèmes de sécurité et de défense sont de plus en plus numérisés et hyper connectés", fait savoir Yankhoba Diattara. Citant un rapport de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) rendu public, en juin 2020, le ministre a soutenu que le taux de pénétration internet est estimé à 92,22%, avec 15 418 000 abonnés au Sénégal.