Publié le 21 Jun 2021 - 21:11
MACKY SALL, EN CLOTURE DE SA TOURNEE ECONOMIQUE A MATAM

‘’Maintenant, c’est à vous d’agir !’’

 

Le chef de l’Etat a terminé, ce weekend, la semaine de la tournée économique qu’il a effectuée dans le nord du Sénégal, avec le sentiment du devoir accompli.

 

‘’Je suis venu rassurer. Je suis venu inaugurer et lancer des activités. Maintenant, c’est à votre tour d’agir’’. Par ces mots, le président de la République a amorcé son au revoir, vendredi, lors du lancement des travaux de la Maison de la jeunesse et de la citoyenneté de Matam. Avant-dernière étape de la tournée économique qu’a effectuée Macky Sall dans le nord du Sénégal, du 12 au 19 juin 2021. Un moment d’émotion durant lequel il a laissé, en pular, son cœur parler : ‘’Je ne pourrais vous remercier assez pour cet accueil chaleureux. Je pars, mais mon cœur reste avec vous’’, regrette-t-il, quelque peu mélancolique. 

Le chef de l’Etat s’est dit ‘’très fier de ce que les Sénégalais et le monde ont vu, à travers cette tournée mémorable dans la région de Matam et dans le département de Podor. Cette visite économique est une réussite, à tout point de vue’’, dit-il.

A Matam, Macky Sall a validé, lors d’un Conseil des ministres sur place, le Programme de développement régional de la région doté d’une enveloppe spéciale de 450 milliards de francs CFA, entre 2021 et 2025. Cela permettra la création, entre autres, d’une université, d’un aéroport régional, d’un hôpital régional de niveau 2, d’un institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep), d’une maison de la jeunesse et de la citoyenneté. Mais surtout, le désenclavement de la région naturelle du Dandé Mayo, avec la construction de 240 km de routes, pour relier Oréfondé à Dembancané.

Toutes ces réalisations à venir, en plus de celles déjà concrètes que le chef de l’Etat a inaugurées, ont fait que Macky Sall a été accueilli comme un roi, dans toutes les grandes étapes de sa tournée.

Si beaucoup de responsables politiques de la région ont contribué à cela, le ministre de la Justice, garde des Sceaux a tiré son épingle du jeu. Rien qu’à l’ultime journée, de Danthiady (son village d’origine) à Ranérou, Me Malick Sall a tenu à rendre hommage au président de la République à chaque village qu’a traversé le convoi du chef de l’Etat. Et la mobilisation a duré les 5 jours que Macky Sall a passé dans ‘’son Fouta’’.

A Ranérou, ultime étape de la tournée présidentielle, l’inauguration d’un Daara moderne public a mis fin aux activités officielles du président de la République. Si le folklore religieux a pris la place du folklore culturel, l’ambiance n’a pas baissé pour autant. Les récitals de Coran et l’acclamation du chef de l’Etat ont satisfait l’hôte du jour, ravi d’un ‘’modèle de Daara moderne où l’enseignement coranique peut être dispensé dans des conditions d’études, d’hygiène et de salubrité exceptionnelles’’.

Me Malick Sall rend hommage à Macky, de Danthiady à Ranérou

Devant les religieux, le président de la République a dit qu’il était conscient qu’une grande majorité des parents sénégalais souhaitent que leurs enfants apprennent le Coran. Et qu’avec les Daaras modernes, ces derniers pourront maîtriser le livre saint de l’islam avec, en plus, la possibilité de faire l’école française traditionnelle.

Macky Sall a également retenu dans son discours qu’à travers ‘’le programme d’appui à la modernisation des Daaras, nous avons injecté 10 milliards de francs CFA dans sept régions du Sénégal, pour la construction et l’équipement de 64 Daaras modernes. Et à travers le Programme d'amélioration de la qualité, de l'équité et de la transparence du secteur de l'éducation et de la formation (Paquet-EF), un cadre d'opérationnalisation de la politique éducative pour la période 2012-2025, 3,7 milliards ont été mobilisés pour le volet alimentation et santé des Daaras modernes. A cela, peut être ajoutée la phase 2 du Paquet qui a encore permis de mobiliser 2,2 milliards de francs CFA’’.

Dans le cadre de l’électrification rurale et de l’accès universel, à travers la phase 2 du PUDC (Programme d'urgence de développement communautaire) et le centre d’alimentation en électricité de Patouki, 86 localités seront électrifiées dans la région de Matam.

Au cœur du Ferlo, Ranérou est un point central parmi les zones d’élevage du Sénégal. C’est pourquoi, dans le cadre du programme de développement régional, la localité accueillera un projet de valorisation de 24 000 hectares en production agricole et surtout en production de culture fourragère. ‘’Je m’adresse à mes parents peuls. Le temps est venu de changer la méthode de faire de l’élevage. Il nous faut produire les cultures fourragères et des aliments qui permettront de tirer plus de profit du bétail’’, conseille Macky Sall.  

L’étape de Ranérou a permis à Me Malick Sall de prendre congé de son grand hôte qui a pris la direction de Linguère où l’attendait une forte mobilisation. Grand mécène, le garde des Sceaux est retourné vers son Danthiady où de nombreuses sollicitations l’attendaient encore.

DJIBY SARA NDIAYE, DIRECTEUR GENERAL ANER

‘’La mairie de Linguère m’intéresse’’

La bataille pour la mairie de Linguère risque d’être âpre. La localité, qui a réservé un impressionnant bain de foule au président de la République Macky Sall, de retour de sa tournée économique dans le Fouta, devrait déjà être le lieu ‘’d’affrontements’’ entre le maire sortant Aly Ngouille Niang et le ministre de l’Elevage et des Productions animalières, Samba Ndiobène Ka.

Un troisième ‘’apériste’’ pointe le bout de son nez. Il s’agit du directeur général de l’Aner (Agence nationale pour les énergies renouvelables). Djiby Sara Ndiaye a confirmé son intérêt pour l’hôtel de ville, dans une déclaration face à des journalistes : ‘’Ce qui reste clair, c’est que la mairie de Linguère m’intéresse.’’

A un semestre de la tenue des Locales en janvier 2022, le responsable politique à Linguère veut jouer dans les règles. ‘’J’ai toujours dit (que) j’appartiens à un parti, à une coalition. Je ne respecterai pas mes camarades de parti et de coalition, en annonçant directement ma candidature’’, retient-il.

Mais à coup sûr, le directeur général de l’Aner garde un œil sur le fauteuil qu’occupe encore l’ancien ministre de l’Intérieur.

Lamine Diouf

 
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