L’ancien président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Malick Sy Souris, a suggéré hier de faire un diagnostic national du football sénégalais afin d’élaborer un cadre d’intervention à durée déterminée pour le développement de la discipline.

L’ancien président de la Fédération sénégalaise de football, Malick Sy Souris, regrette que la discipline n’arrive toujours pas à décoller. Selon lui, ‘’la gestion du sport, c’est le moyen et le long terme à la fois. L’un ne va pas sans l’autre’’. ‘’Si je devais proposer, dit-il, je suggérerais de faire un diagnostic national et de mettre en place un cadre d’intervention à durée déterminée’’.

La gestion du sport, pour lui, se fait sur la ‘’continuité’’. ‘’Il faut une structure qui regroupe toutes les parties prenantes pour la prise de décisions adéquates. C’était ça le secret en 2002. On discutait et on se mettait d’accord sur une décision’’, a-t-il soutenu.

Le président de l’Association des anciens footballeurs du Sénégal, pense que le développement du football passera par ‘’le public et la communication’’. ‘’Un sport sans le public ne marche pas. Car les sponsors ne viendront pas. Dans les années 1960, quand on organisait des matches entre clubs, c’était comme le Barça. Le stade était déjà plein le matin’’. Il constate avec amertume la déserte des stades sénégalais actuellement. ‘’Auparavant, on faisait 3,5 millions de populations, aujourd’hui  nous sommes 14 millions. Il y a un problème’’, souligne-t-il.

A en croire l’ancien président de la Jeanne d’Arc de Dakar, le diagnostic doit avoir pour fondement la question de savoir pourquoi les stades sont vides maintenant. ‘’Tant qu’on n’a pas de public, on ne peut avoir le niveau qu’on veut’’, a-t-il dit.

L’autre point soulevé par Souris est relatif aux expatriés. ‘’Ceux qui jouent actuellement n’habitent pas ici. Il n’y avait pas d’expatriés dans notre équipe (1963), c’était interdit. Si on continue sur cette lancée, personne ne jouera plus ici. Car, le joueur qui a un peu de talent fera tout pour  aller en France’’, croit savoir l’ancien président de la fédération sénégalaise de football. 

LOUIS GEORGES DIATTA