12 garçons arrêtés par la police
Suite à la mort de l’élève Mamadou Woury Diallo, 12 garçons ont été arrêtés par la police de Kolda. Ce lundi, ils ont bénéficié d’un retour de parquet.
L’affaire Mamadou Woury Diallo, du nom de cet élève en classe de 3e au CEM II de Kolda, est loin de connaître son épilogue. En effet, dans la journée du dimanche, six autres garçons sont venus s’ajouter aux six déjà interpellés et arrêtés par la police. ‘’Pour le moment, c’est seul l’organisateur du nom de Assane alias Azou que nous recherchons. Mais le reste des personnes présumées auteurs du drame, nous les avons maîtrisées. Ils sont maintenant au nombre de 12 garçons dont l’âge varie entre 13 à 17 ans’’, a précisé une source policière, ajoutant que les mis en cause ‘’ont été déférés, ce mardi, mais le Procureur nous a demandé de les ramener dans nos locaux, jusqu’à aujourd’hui’’.
D’après une source judiciaire, la police n’a pas déféré très tôt les personnes mises en cause. ‘’Il faisait tard et le procureur a décidé que la police les ramène jusqu’à aujourd‘hui, afin qu’il puisse les entendre tous. Donc, ils ont bénéficié d’un retour de parquet’’, a expliqué la même source.
En effet, c’est au cours d’un concert non autorisé, organisé par un nommé Assane alias Azou, à l’arène du quartier Bouna Kane, le samedi 9 juillet dernier, que le pire s’est produit. Deux groupes originaires des quartiers de Sinthiang Idrissa et Sinthiang Tountouroung, armés d’armes blanches, de pierres et de gourdins se sont affrontés. Bilan : un mort appartenant au groupe de Sinthiang Tountouroung. Il s’agit de Mamadou Woury Diallo qui a succombé à ses blessures. Il était âgé de 17 ans. Une situation qui a fini de plonger le quartier dans l’émoi et la consternation.
Le corps sans vie de la victime est toujours à l’hôpital régional de Kolda. Le certificat de mort atteste que l’adolescent Diallo a subi un traumatisme crânien. ‘’C’est une brique qu’un des membres du groupe de Sinthiang Idrissa a portée sur la tête de Woury. Ce dernier était venu pour assister au concert. C’était un jeune calme, poli, et qui accordait à tout le monde du respect. Les études étaient sa seule préoccupation. D’ailleurs, il me disait à chaque fois, s’il parvenait à obtenir son BFEM, il allait faire des concours afin de pouvoir aider ses parents’’, témoigne Chérif Barry, un des amis de la victime.
EMMANUEL BOUBA YANGA