Panique à bord !
Mue continue au niveau du ministère de l’Economie et des Finances où l’on a capté des grincements de dents et pas des moindres consécutifs aux derniers mouvements intervenus au sein de ce département bien stratégique. Les sentiments d’inquiétude sont également réels quant à la préservation de la dynamique de performance. Ce n’est sans doute pas lié au profil professionnel des personnes promues, quelqu’un comme Cheikh Bâ, nouvellement nommé Directeur général des Impôts et domaines, étant par exemple brillant de réputation, mais au fait qu’on veut coûte que coûte défenestrer, des personnes qui pourtant, faisaient de bons résultats.
Ils sont en tout cas nombreux, ces hauts cadres des Finances, qui redoutent que la volonté de mettre vaille que vaille du neuf n’impacte les chiffres. S’il n’y a encore aucune manœuvre de contestation sérieuse, on redoute que les règlements de comptes et les accusations de ‘’sorcellerie’’ viennent aussi vicier l’atmosphère, alors que les résultats ont été satisfaisants ces dernières années. Aujourd’hui, beaucoup s’étonnent qu’on veuille noircir par exemple le tableau des Douanes alors que le bilan en termes de réformes et de recettes est plus que positif.
Il y a quelques jours, le désormais ex-directeur général des Douanes, Elimane Saliou Gningue révélait dans une interview qui est parue dans la Gazette qu’en fin septembre ‘’la Direction générale des douanes est à 67% de l’objectif de recettes qui lui a été assigné, et qui est de 563,2 milliards de francs CFA", C’est dire que le colonel Gningue a parfaitement bien travaillé (s’inscrivant dans une ligne de performance continue) mais n’a pas su surveiller ses arrières.
Les Impôts et Domaines ainsi que les Douanes sénégalaises sont les deux principales mamelles qui alimentent de façon conséquente le Budget national.
Dressage…
C’est dire qu’avec ces deux nominations, c’est le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, qui gagne en biceps. Lui qui se sépare ainsi de deux éléments qui gênaient sa stratégie de contrôle total de ces deux corps, dont les administrations pèsent plus lourd que plusieurs ministères réunies. Les professionnels dans ces deux corps espèrent que ces manœuvres de contrôle ne cachent pas des appétits difficiles à maîtriser par les temps qui courent. Et que le tout se fasse au détriment du Programme Sénégal émergent (PSE). En tout cas, zones à surveiller…