Les médecins menacent d'interrompre les activités à partir d'aujourd'hui
Le centre hospitalier Abass Ndao n'est plus, depuis longtemps, une référence en matière de spécialités liées à la maternité et à la néonatologie. Depuis quelques années, l'hôpital traverse une crise profonde qui a pour noms : non-paiement des salaires et ruptures de médicaments. Malgré l'intervention de l’État et de la Pharmacie Nationale d'approvisionnement, le problème des salaires persiste.
Dans un communiqué du Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (SAMES) parvenu hier à EnQuête et signé par son secrétaire général, le docteur Mbaye Paye, les blouses blanches de la structure envisagent d'interrompre toutes les activités médicales à partir d’aujourd’hui jusqu'au mercredi prochain.
Cette grève de trois jours fait suite au ''non-paiement des salaires'' des mois de novembre et décembre 2013 de la majorité du personnel. ''Il y a des dysfonctionnements dans tous les services. La situation sociale est alarmante'', indique le Dr Mbaye Paye. ''Un service minimum sera assuré'', souligne-t-il.
Le Sames réagit deux jours après la marche de protestation contre le non-paiement des salaires et primes de motivation du Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l'Action sociale (Sutsas). Ce, pour dire que le secteur de la santé dans son ensemble va mal.
Joint au téléphone par EnQuête, le directeur général de l’hôpital, Docteur Youssou Ndiaye, explique que le non-paiement des salaires est dû au déficit de recettes causé par les gréves répétitives. ''Nous avons eu un manque de recettes à causes des nombreuses grèves du personnel. Nous avons saisi les hautes autorités. Une réunion a été même tenue et une somme devrait être décaissée pour régler le problème. Mais, c'est une partie de la somme prévue que nous avons reçue. Ce qui a fait que le reste du personnel n'est pas payé'', révèle le docteur Ndiaye.
Viviane DIATTA