Publié le 2 Jun 2016 - 02:13
OUTRAGE A AGENT, VIOLENCES ET VOIES DE FAIT

Les ‘’regrets’’ de la journaliste Ketourah King 

 

Poursuivie pour outrage à agent et violences et voies de fait, la  journaliste de CNN Ketourah King a été jugée hier par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Elle sera édifiée sur son sort demain jeudi.

 

Sous le coup d’une inculpation, depuis le 25 mai passé, la journaliste de CNN Ketourah King  sera fixée sur son sort demain jeudi. Hier, lors de son procès devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar, le parquet n’a pas requis de peine à son encontre. Le maître des poursuites a demandé l’application de la loi pour la journaliste attraite pour outrage à agent et violences et voies de fait. Des faits survenus dans la nuit du 23 au 24 mai aux environs de 3 heures. Selon le gendarme Khadim Faye, partie civile dans cette affaire, la prévenue est arrivée à l’aéroport accompagnée de son petit ami qui devait voyager. Après vérification, ce dernier a été autorisé à entrer dans la salle d’enregistrement, puisqu’il avait son billet d’avion et son passeport. D’après toujours le gendarme Faye, la dame est entrée alors qu’elle n’en était pas autorisée. ‘’Je l’ai sommée à trois reprises de sortir, en vain. Pis, elle a commencé à parler et je ne pouvais pas la comprendre, parce qu’elle s’exprimait en Anglais. Et le débit était vraiment très rapide’’, a confié le plaignant.

Mais la prévenue a battu en brèche ses propos. Ketourah King a affirmé que le gendarme lui a bel et bien donné l’autorisation. Mais, par la suite, il y a eu une incompréhension. Elle explique qu’elle était concentrée sur son téléphone. Puis, elle a entendu des claquements de doigts et a vu que le gendarme gesticulait en lui demandant de sortir. Selon les dires de la journaliste, sur le coup, elle n’a pas compris, du fait qu’elle est anglophone. ‘’C’est lorsque j’ai commencé à lui demander ce qu’il disait que la bagarre a éclaté’’, a soutenu la journaliste. A l’en croire, le gendarme a tiré ses cheveux et l’a bousculée avec une violence inouïe pour la faire sortir. Ketourah King nie avoir violenté le gendarme. ‘’Je ne pouvais pas le violenter, parce que je suis qu’une pauvre femme sans défense’’, a-t-elle ajouté. Lorsque le juge lui a demandé si elle a filmé les faits, la journaliste a précisé avoir filmé ses blessures au niveau de la jambe, du bras gauche et de la nuque qu’elle a posté sur Twitter.

‘’C’est un incident que nous déplorons’’

Après sa déposition, le juge a demandé au gendarme Faye s’il se réclamait des dommages et intérêts. L’homme de tenue a répondu par la négative, en soutenant qu’il avait simplement l’intention de montrer à la journaliste que notre aéroport a un règlement intérieur bien défini. Pour la défense assurée par Me Demba Ciré Bathily, cet incident a été causé par une barrière linguistique. ‘’C’est un incident que nous déplorons’’, a soutenu l’avocat, tout en déclarant que sa cliente n’a jamais insulté l’agent Faye encore moins commis une quelconque violence sur lui. ‘’Elle a dit qu’elle regrette beaucoup ce qui s’est passé cette nuit-là et qu’elle a beaucoup de respect pour les institutions de notre pays’’, a-t-il ajouté. La preuve, a-t-il poursuivi : ‘’Ma cliente est en liberté provisoire. Elle a tous les papiers pour quitter le pays mais elle ne l’a pas fait. Elle a préféré rester par respect à la justice pour s’expliquer sur les faits.’’ Au regard de tous ces éléments, il a plaidé la relaxe pure et simple. 

FATOU SY

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