Publié le 29 Dec 2016 - 12:23
PENSIONS ‘’INSIGNIFIANTES’’

Les retraités réclament une augmentation de 50 %  

 

Le Cadre unitaire national des associations de retraités du Sénégal réclame une augmentation de 50% des pensions et leur alignement sur le Smig à 50 000 F Cfa. Il veut aussi la fin de la mensualisation des paiements. Hier, lors de leur marche de protestation organisée à Dakar, les retraités ont demandé l’arbitrage du Président Macky Sall sur ces questions.

 

Les retraités n’ont pas la vie rose. En croisade contre les pensions ‘’insignifiantes’’, ‘’l’absence de politique d’accompagnement’’ et la mensualisation des paiements, entre autres doléances, ils ont organisé hier une marche de protestation. Ces personnes du troisième âge, membres du Cadre unitaire national des associations de retraités du Sénégal, ont battu le macadam, de la Place de l’Obélisque au rond-point de la RTS où un sit-in a été organisé. Objectif : alerter les autorités étatiques sur leurs conditions de vie ‘’misérables’’. Sous un soleil accablant, ils ont arboré des pancartes et déclamé des slogans : ‘’Non à l’augmentation de 10%, nous réclamons celle de 50 % des pensions’’ ; ‘’Nous réclamons la pension minimale de 50 000 F Cfa’’ ; ‘’L’Ipres doit être dissout’’. Ils ont ainsi dressé un chapelet de doléances.

D’ailleurs, ils souhaitent l’arbitrage du Président Macky Sall. Le président dudit cadre affilié à l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) juge ‘’dérisoire’’ la hausse de 10% annoncée sur le montant de leurs pensions. ‘’Elle est sans conséquence positive sur la mensualité’’, a martelé Pape Birahima Fall, entouré de ses camarades. Venus de toutes les localités du Sénégal, les manifestants ont plaidé pour des changements à l’Ipres dans le sens de l’intérêt des retraités. ‘’L’Ipres a les moyens pour payer les retraités. Malheureusement, il manque de bonne foi et de bon sens’’, jugent-ils.

Du côté de l’ex-adjoint du directeur des ressources humaines de la Senelec, le discours est aussi chargé de qualificatifs revendicatifs qui vont dans le sens d’accorder plus de considération à ces personnes. ‘’Le Pca et le Dg de l’Ipres ne respectent pas les retraités, alors qu’ils ne quémandent pas de l’aide. Au contraire, ils ne réclament que le fruit de leur dur labeur durant des années’’, commente Youssou Ndour.   Qui poursuit : ‘’Actuellement, l’Ipres dispose de quatre réserves.’’ Une réserve, explique-t-on, c’est lorsque l’Ipres peut rester pendant deux ans, sans recevoir aucune cotisation émanant des travailleurs en activité ou des employeurs. Et peut payer régulièrement les pensions. ‘’Ce qui veut dire qu’ils peuvent, actuellement payer intégralement les pensions en bimensuel et mensuel sans pour autant avoir des difficultés. Malheureusement, ils ont divisé la pension en deux’’, s’alarme le retraité.

Les personnes du troisième âge révèlent avoir été reçus, lundi dernier, par le ministre du Travail. Mais ils regrettent qu’aucune proposition n’ait été faite par le ministère encore moins par l’Ipres. Les retraités, estime-t-on, font 15% de la population sénégalaise.

PAPE NOUHA SPOUANE

 

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