Publié le 29 Jan 2025 - 19:20
SAINT-LOUIS : MIGRATION CIRCULAIRE

Alerte sur les difficiles séjours des saisonniers

 

Des scènes humiliantes de bousculades sont diffusées en boucle sur les réseaux sociaux, montrant des jeunes jouer des coudes pour déposer leurs dossiers pour un éventuel poste de saisonnier en Espagne. Un voyage qui, pourtant, ne  présente pas toutes les garanties de réussite escomptée. Des émigrés et responsables politiques tirent la sonnette et avisent les candidats.

 

Le Sénégal et le Royaume d’Espagne ont signé une convention circulaire pour mieux gérer les flux migratoires entre les deux pays. C’est dans ce cadre que les bureaux d’accueil d’orientation et de suivi des Sénégalais de l’extérieur (Baos) et certains services administratifs sont pris d'assaut, depuis  quelques jours,  par des milliers de candidats.  Cette convention qui encourage les  voies légales et sûres pour la migration  vise également à réduire les risques associés à l’émigration irrégulière.

Pour le  président du mouvement And Defar Sunu Rew, résidant en Espagne depuis plusieurs dizaines d’années, bien  que la signature de coopération  entre les deux pays soit ambitieuse, il faut noter que  la migration circulaire rencontre des difficultés et de dures réalités. ’’La plupart du temps, dès leur arrivée sur le territoire espagnol, les travailleurs saisonniers sénégalais  sont laissés à leur sort, à la merci des  entrepreneurs espagnols. Nos compatriotes sont exploités par  ces derniers qui ne respectent pas le Code du travail en Espagne.  Les contrats de travail (horaires, tarifs, conditions d’hébergement, etc.) sont foulés aux pieds sans aucune intervention de nos autorités consulaires. À titre d’ exemple,  ici, en Espagne, en mai  2024, dans les champs d’Albacete, des compatriotes envoyés du Sénégal se sont révoltés pour de mauvais traitements dans le paiement et la  prise en charge’’, a raconté Demba Talibé Mbaye.

Des  situations difficiles  auxquelles peuvent se confronter  les futurs candidats à la migration circulaire à  leur arrivée et qui font mal à tous les ressortissants sénégalais résidents en Espagne.

Raison pour laquelle les autorités responsables de l’émigration doivent veiller au respect des droits des jeunes envoyés en tant que travailleurs saisonniers. Pour le leader du mouvement And Defar Sunu Rew, il faut plus de rigueur diplomatique pour une meilleure gestion de la migration circulaire, en s’appuyant sur le modèle des autres pays tels que le Royaume du Maroc.

‘’Contrairement au Royaume du Maroc, qui envoie vers le Royaume d’Espagne et vers la France des millions de saisonniers par année dans de très bonnes conditions, le Sénégal, avec, à peine, des centaines de saisonniers, rencontre d’énormes difficultés dans la gestion.  Il est fondamental de renforcer la transparence et  l’équité des processus de recrutement et de la gestion des travailleurs migrants’’, a déclaré M. Mbaye. Avant d’insister sur le fait que  c’est le seul gage pouvant épargner  aux jeunes travailleurs saisonniers  sénégalais de difficiles séjours en Espagne.

Avec ses longues années d’expérience de migrant en Europe, Demba Talibé Mbaye espère ainsi une autre gestion responsable de la migration circulaire avec le nouveau régime incarné par le président Bassirou Diomaye Faye avec le concept ‘’Jub, Jubal, Jubanti’’.

Pour l’allié de la mouvance présidentielle, l’un des principaux objectifs de cette convention est de faciliter et de réguler les mouvements de travailleurs entre le Sénégal et le Royaume d’Espagne. Ce cadre vise à contribuer au développement économique des deux pays en répondant aux besoins de main-d’œuvre spécifique de l’Espagne, tout en offrant des opportunités d’emploi aux Sénégalais, dans  un partenariat gagnant- gagnant.

La convention prévoit également des programmes de formation et de développement des compétences pour les saisonniers, augmentant ainsi leur employabilité.

 

IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT LOUIS

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