Publié le 29 Jan 2025 - 17:06
FORUM DU PREMIER EMPLOI

Mbagnick Diop offre l'IA aux jeunes

 

Le Forum du premier emploi a tenu sa 24e édition, ce mardi. Pour ce nouvel épisode, le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Mdes), Mbagnick Diop, prône une meilleure exploration des opportunités offertes par l'intelligence artificielle.

 

Depuis près d'un quart de siècle, le Forum du premier emploi, lancé par le Mouvement des entreprises du Sénégal (Mdes), poursuit son chemin. Cette année, la rencontre, qui accueille des centaines de jeunes, a voulu se mettre à l'ère du temps.

En effet, le président du Mdes, Mbagnick Diop, a mis en avant l'une des dernières innovations technologiques, source de nombreuses opportunités. “L'intelligence artificielle est loin d'être une menace ; elle représente une formidable opportunité de développement pour notre pays. Elle peut booster la productivité de nos entreprises, améliorer nos services et surtout créer de nouveaux métiers”, a expliqué M. Diop.

Selon lui, l’IA est un outil capable de transformer “profondément nos sociétés et nos économies. Elle redéfinit les métiers, bouleverse les chaînes de valeur et exige de nouvelles compétences”.

C’est pourquoi, renchérit le chef du Mdes, il est impératif de “repenser nos systèmes éducatifs et de formation professionnelle. Nos écoles et universités doivent intégrer les compétences numériques et technologiques dès les premiers cycles. Il ne s’agit pas uniquement d’apprendre à coder, mais de développer des compétences transversales : la pensée critique, la créativité, la capacité à résoudre des problèmes complexes”.

Dans cette optique de saisir les possibilités que l'IA peut engendrer, Mbagnick Diop préconise l'implication du secteur privé et celle des gouvernants. “Les entreprises doivent jouer un rôle moteur en investissant davantage dans la formation continue et dans l’accompagnement des jeunes talents. L’État a un rôle fondamental à jouer. Il doit créer un cadre réglementaire et fiscal incitatif pour encourager l’innovation et favoriser l’émergence de startups technologiques. Le développement des infrastructures numériques et l’accès à l’Internet dans toutes les régions du pays doivent devenir une priorité”.

Cependant, pour M. Diop, il est crucial que cette “transition technologique soit inclusive”. Ainsi, il estime que “nous devons veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte. Les femmes, les jeunes des zones rurales et les personnes en situation de handicap doivent avoir les mêmes chances d'accéder aux opportunités offertes par l'intelligence artificielle”.

1 000 emplois : Abass Fall s'explique

À cette 24e édition du forum, la présence du ministre du Travail, Abass Fall, a été remarquée. Il a profité de cette occasion pour répondre aux critiques concernant les 1 000 opportunités d'emplois au Qatar. “Je tiens d'abord à rappeler que c'est tout sauf une nouveauté ; la migration circulaire existe depuis toujours. Les Chinois, les Indiens, les Japonais, pour ne citer qu'eux, ont expérimenté cette méthode avec les résultats que nous connaissons aujourd'hui,” a d'abord soutenu l'ancien député.

Pour M. Fall, ce genre d'initiative doit être démultiplié. “Je dirais même que le Sénégal devrait considérer ce type d'émigration comme une option. En outre, aucun pays ne peut garantir le plein emploi à ses citoyens. Maintenant, il faut mettre en place des solutions mixtes, et c'est dans ce cadre que s'inscrit cette collaboration avec le Qatar”.

Face aux détracteurs de cette approche “anti-souverainiste”, Abass Fall a affirmé qu'il n'allait pas reculer, “même pas d'un iota.” “Rien ne peut me détourner de cet objectif de trouver des opportunités d'emplois pour nos jeunes. Pourvu qu'elles permettent leur épanouissement, c'est l'unique condition. Pour le cas du Qatar, même si c'était 100 000 emplois, nous serions preneurs. Le plus important, encore une fois, c'est que le Sénégal et les Sénégalais y trouvent leur compte”.

 

Mamadou Diop

 

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