Publié le 8 Sep 2013 - 00:05
PLANIFICATION FAMILIALE

 Éva Marie Coll Seck juge trop bas le taux de prévalence

 

 

Le taux de prévalence de la planification familiale de 12% au Sénégal est jugé très insuffisant par le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Éva Marie Coll Seck. Elle compte le porter  à 27% d'ici 2015.

 

 

Atteindre 27% de taux de prévalence de la planification familiale en 2015. C'est l'objectif que s'est fixé le ministère sénégalais de la Santé et de l'Action sociale, en lançant hier la campagne nationale 2013-2014 sur le sujet, qui va durer 10 mois sur le territoire national.

Certes, des progrès ont été notés depuis l’adoption du premier Programme national de planification familiale, mais le taux de prévalence est actuellement de 12%. Un taux très insuffisant, selon le ministre Éva Marie Coll Seck. ''Le taux de 12% est vraiment insuffisant. Nous devons accélérer la cadence, aller de l’avant et avoir des résultats beaucoup plus forts. L'objectif de 27% en 2015 est très réalisable. Nous parviendrons à atteindre ce résultat'', a déclaré le ministre.

Toutefois, elle reconnaît qu'il reste beaucoup à faire. ''Il y a du travail à faire car beaucoup de femmes n'ont pas accès à cette planification. Donc il faut l'implication de tout le monde mais aussi une décentralisation. Nous avons un gros problème avec les grossesses rapprochées. Il s'agira de conscientiser la population sur les risques de ces grossesses'', a souligné Mme Seck. Selon elle, il est temps de s'engager dans une nouvelle approche inclusive afin que les enfants puissent avoir un avenir radieux. ''Le rôle primordial de la planification familiale dans le bien-être de l’individu, de la famille et des communautés a été mis exergue au cours de plusieurs années'', a-t-elle lancé.

De son côté, la chargée d'affaires de l'ambassade des États-Unis au Sénégal, Sandra Clark, a soutenu que les statistiques ont montré que cinq femmes meurent chaque jour en cours de grossesse ou lors de l’accouchement au Sénégal. ''Ces statistiques sont dramatiques, comme le sont les défis considérables rencontrés pour assurer la prise en charge sanitaire des jeunes enfants et des nourrissons. La réalité est que l’accès universel aux soins de santé de la reproduction n'est pas assuré pour la plupart des Sénégalais'', a-t-elle dit. Elle a ajouté qu'il est de la responsabilité du gouvernement sénégalais d'aider les femmes dans ce sens. Pour sa part, le gouvernement américain, à travers l'Usaid, a apporté une contribution de 400 millions de francs Cfa à cet effort, à en croire Mme Clark.

 

''Planifier par choix et non par hasard''

 

De l'avis du représentant du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Moureima Diadié, prés de 30% des femmes au Sénégal en âge de procréer souhaitent accéder à la contraception moderne. ''La campagne vise à changer les comportements en impliquant mieux les hommes afin que chaque femme sénégalaise, où qu'elle se trouve, puisse bénéficier de ce droit fondamental. C'est celui de planifier sa vie et celle de ses enfants par choix et non par hasard'', a indiqué M. Diadié.

Pour sa part, Éva Marie Coll Seck a plaidé pour une approche genre afin de porter à 27% en 2015 le taux de prévalence de la planification familiale. "Le problème de la planification familiale n'est pas un problème de femme seulement, mais un problème d'homme aussi et de couple pour espérer avoir une adhésion pérenne et un changement de comportement. Il faut avoir une approche genre pour cette campagne '*moytu nef (éviter les grossesses rapprochées)", a-t-elle suggéré. ''J'en appelle à une responsabilité absolue des hommes pour relever ce défi", a-t-elle lancé.

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