Macky Sall demande d'accéléré le projet de loi anti-tabac
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Le président de la République Macky Sall a recommandé la sensibilisation pour un changement de comportement et de mentalité accéléré dans la lutte contre les maladies cardiaques. Notamment la loi anti-tabac
''Les maladies cardiovasculaires, accident vasculaire cérébral et diabète''. C'est le thème du 11e congrès de la Société panafricaine de cardiologie (SOPAC), qui se tient du 16 au 20 mai à Dakar. Ces maladies constituent la première cause de décès chez l'adulte au Sénégal et dans le monde. Et 80% des personnes atteintes de ces affections vivent dans les pays en développement.
Selon le président de la République Macky Sall, qui a présidé la cérémonie d'ouverture, hier, les maladies cardiovasculaires, cardiopathites et le diabète représentent les plus grands problèmes en Afrique à cause de leur morbidité. ''La personne atteinte de ces maladies à plus de chance de mourir en Afrique. Donc ce congrès permet de sensibiliser la population sur un changement de comportement et de mentalité accéléré. Ces maladies ne sont plus l'apanage de riche. Ce sont des pathologies partagées'', a souligné le président de la République.
D'après le chef de l'État sénégalais, ces affections nécessitent des fonds importants pour leur prise en charge. C'est pourquoi, le Sénégal mettra l'accent sur la sensibilisation pour un changement de comportement, a-t-il dit. Macky Sall a ainsi demandé au ministre de la Santé et de l'Action sociale, Éva Marie Coll Seck d'accélérer le projet de loi anti-tabac afin de soulager les populations. Il donne ainsi raison à la bataille que mènent avec force la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (LISTAB) et World Lung Foundation (WLF) invitant les sénégalais à signer une pétition pour soutenir la loi anti-tabac. ''Le Sénégal compte 73 cardiologues pour 13 millions d'habitants. C'est peu. Ils sont implantés dans 9 régions sur les 14. Mais nos malades n'ont plus besoin d'aller au Maghreb ou en Europe pour se soigner. Nous avons beaucoup de matériel pour traiter ces maladies'', s'est par ailleurs réjoui Macky Sall.
Pour le président du comité d'organisation, le professeur Serigne Abdou Bâ, les maladies cardiovasculaires constituent un problème de santé publique et freinent l'économie de nombreux pays, notamment en développement. C'est pourquoi, a-t-il dit, il est important de prévenir ces maladies en consommant des produits sains. ''L'Afrique n'est pas épargnée par le poids de ces maladies dont l'émergence s'explique par les modifications du style de vie. C'est donc dire que le congrès s'inscrit dans les préoccupations socio-sanitaires des populations et des gouvernements'', a fait savoir professeur Bâ.
Il a ajouté que ''les enquêtes menées au Sénégal montrent une prévalence élevée de l'hypertension artérielle. Cette hypertension, lorsqu'elle se complique, provoque un accident vasculaire cérébral (AVC). L'individu victime d'un accident vasculaire peut soit tomber dans le coma, soit être paralysé''. Le congrès réuni 600 participants dont 35 délégations, spécialistes des maladies du cœur venus d'Afrique, d'Europe et d'Amérique. Il se pencheront sur les différents aspects diagnostiques, thérapeutiques et préventifs de ces affections.
Viviane DIATTA
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