PROCÈS AIDA NDIONGUE-KHALIFA COULIBALY
Le tribunal correctionnel va statuer sur les exceptions de nullité
L'affaire qui oppose Aida Ndiongue à Khalifa Coulibaly a été renvoyé au 6 mai prochain. L'ex-sénatrice est poursuivie pour voie de faits, injures et menaces.
L'affaire opposant Aida Ndiongue à Khalifa Coulibaly, concessionnaire du fameux Plan Jaxaay, est loin de connaître son épilogue, avec des rebondissements à n'en plus finir. Khalifa Coulibaly accuse l'ex-sénatrice de l'avoir giflé, lors de leur confrontation à la gendarmerie. Hier, le juge du tribunal correctionnel a renvoyé les deux parties au 06 mai prochain, date à laquelle il va rendre son délibéré sur les exceptions de nullité introduites par les avocats de la prévenue.
Les conseils d'Aida Ndiongue considèrent que la citation qui a été servie à leur cliente est nulle. La citation a été libellée au nom de Aida Ndiongue, alors qu'à l'état-civil, le véritable nom du responsable libéral est Aïssatou Ndiongue. Ils considèrent que ''l'identité de la prévenue n'est pas exacte''. Mettant l'accent sur les dispositions des articles 546 et 548 du code pénal, Me Mbaye Jacques Ndiaye, l'un des avocats de la détenue, a souligné que ''l'huissier, en déposant la citation, n'avait pas trouvé Aida Ndiongue chez elle (…..).
Lorsqu’il n’est pas établi que l’intéressée a reçu la lettre recommandée qui lui a été adressée par l’huissier, un officier de police judiciaire peut être requis par le Procureur de la République à l’effet de procéder à des recherches, en vue de découvrir son adresse. En cas de découverte de ce dernier, l’officier de police judiciaire lui donne connaissance de l’exploit, qui produit les mêmes effets que s’il avait été délivré à l’intéressée.
Ce qui n'est pas été le cas dans cette affaire'', a-t-il dit. En d'autres termes, l'huissier devait attendre de recevoir un accusé de réception, ce qu'il n'a pas fait. L'avocat de conclure : ''Si Aida Ndiongue comparait aujourd'hui, c'est parce qu'elle est en situation d'incarcération''.
Sur toutes ces raisons, les conseillers de la responsable libérale ont demandé aux juges du tribunal de déclarer l'action irrecevable.
EMMANUEL BOUBA YANGA
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