Ousmane Diagne veut enfiler la robe d’avocat
Après sa récente défénestration du Parquet du Tribunal régional de Dakar, l’ancien procureur de la République, Ousmane Diagne s’est retrouvé à la Cour suprême comme Conseiller. Mais cette voie de garage ne semble point lui convenir. Et nos sources de nous apprendre qu’il veut quitter ce corps de la magistrature, pour enfiler une robe noire d’avocat.
Ousmane Diagne, ci-devant procureur de la République, ne veut plus rester magistrat, nous disent nos sources bien au fait de la chose judiciaire. Depuis qu’il a été remplacé par le magistrat Serigne Bassirou Guèye, comme procureur de la République près le Tribunal régional de Dakar, Ousmane Diagne s’est retrouvé Conseiller à la Cour suprême. Mais selon nos interlocuteurs, le magistrat, qui ne tient pas à être confiné dans cette voie de garage, envisage d’embrasser une carrière d’avocat. Un autre l’avait fait avant lui, Me jacques Baudin, qui a été procureur de la République, puis est devenu avocat, avant de plonger dans la politique. Il sera successivement ministre de la Justice et ministre des Affaires étrangères sous la magistère du Président Abdou Diouf. Ousmane Diagne souhaite-t-il suivre les traces du maire de Diourbel ? On ne le sait, mais, ce qui est tangible, nous disent nos sources, c’est que l’ancien Procureur Ousmane Diagne consulte ses proches pour recueillir leur avis sur ce projet qu’il nourrit.
Jaloux de son indépendance, même lorsqu’il était à ce poste où l’œil et le bras de la Chancellerie pèsent sur l’occupant, le Procureur Ousmane Diagne a été défénestré parce qu’il savait dire non. Et cela pendant les six ans qu’il est resté au Parquet de Dakar. Le roseau a plié sans casser, résistant à différentes bourrasques, jusqu’à ce que « la raison de service » du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Aminata Touré dite «Mimi», eut raison de lui.
Nos sources rajoutent toutefois que Ousmane Diagne n’est pas le premier et ne sera pas le dernier magistrat à passer entre les fourches caudines de l’Exécutif. Puisque, nous apprend-on, la prochaine réunion du Conseil de la Magistrature fera tomber d’autres têtes.