La police démantèle un réseau de prostitution clandestine à Guinaw-rail
Un réseau de prostituées officiant dans un atelier de mécanicien, sis à Guinaw rail, a été démantelé. Le tenancier et une prostituée ont été déférés, les autres sont en fuite.
La brigade de recherche du Commissariat de Pikine a démantelé un réseau de prostituées installées à Guinaw rail. Au cours d'une patrouille effectuée le 14 du mois, vers les coups de 23h, les policiers sont tombés sur la cohorte de jeunes filles et de dames.
Selon les informations livrées par S.D., un habitué des lieux présent au moment de la descente des limiers, cet endroit fonctionne depuis des années, dans la plus grande discrétion. Il s'agit d'un local utilisé par les transporteurs, après de longs trajets, pour se reposer. Le tenancier en a fait un bordel qui marche. Puisque pour disposer des lieux, les prostituées paient 2 000F, tandis que les autres couples donnent 5 000F au gardien et tenancier des lieux, du nom de M.M .
Tandis que les autres filles de la bande ont pris la fuite, lorsqu'elles ont eu vent de l’arrivée des forces de l’ordre. F.L, l’une des prostituées trouvées sur place, a révélé, devant les hommes du commissaire Ndiaré Séne, qu’elle travaillait en étroite collaboration avec le gardien du lieu. Ce dernier les informait par téléphone, à chaque fois qu’il y avait des personnes désirant satisfaire leur libido. Une fois sur place, le tenancier les ravitaillait en préservatif, en plus de leur livrer le local qui est implanté à l’intérieur d’un garage mécanique. F.L, non inscrite au fichier sanitaire, a ajouté qu'elle donnait 500F au gardien, à chaque séance.
Le gardien en question n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés. ''Je suis le tenancier de la chambre dans laquelle les dames se prostituaient, moyennant la somme de 500F par séance. Il s'agit d'un terrain vaste qui regroupe plusieurs ateliers de mécaniciens. Une chambre y a été construite pour que les transporteurs qui viennent de loin puissent s'y reposer'', a déclaré M. M aux enquêteurs. Et d’ajouter : ''à la tombée de la nuit, quand les mécaniciens rentraient, je facilitais le travail des dames et des filles prostituées qui y recevaient leurs clients et parfois leurs amants. Je tiens à préciser que le gardien titulaire s’appelle Modou. Je travaille pour son compte. Je suis chargé d’encaisser les prostituées. Ensuite, je reverse la recette à Modou, absent lors de mon interpellation''. Il a ajouté qu'ils partageaient, à part égale, les recettes, et qu’il leur arrivait d’encaisser 20 000F, durant une nuit.
F. L et M. M, âgés respectivement de 39 ans et 32 ans ont été déférés au parquet, depuis le 16 janvier, pour les délits de proxénétisme, incitation de mineurs à la débauche et non inscription au fichier sanitaire.
CHEIKH THIAM