Publié le 8 May 2013 - 06:30
RÉDUCTION DES LOGEMENTS SOCIAUX DE 2000 à 500 UNITÉS

 Des sinistrés indignés

Le commandant Amadou Canara Diop, directeur du Projet de construction des logements sociaux et de lutte contre les bidonvilles, a annoncé que seuls 500 logements sociaux, sur les 2 000 initialement prévus, seront disponibles sous peu. De quoi irriter les sinistrés très surpris par la nouvelle.

 

''Ce gouvernement s’adonne aux jeux du tâtonnement, il n’a toujours rien dit de concret pour parer aux difficultés causées par les inondations'', a tonné Abdoulaye Dia, un sinistré du populeux quartier de Médina Gounass. A en croire ce menuisier de fonction, l’espoir n’est pas permis avec ce nouveau régime qui peine à trouver ces marques dans la lancinante question des inondations. Salimata Faye, trouvée au quartier Aly Kane dans cette même commune, va plus loin en déclarant que le régime de Macky Sall manque de vision claire concernant la prise en charge des sinistrés.

 

''Depuis qu’il est au pouvoir, le gouvernement d’Abdou Mbaye ne fait que tergiverser. D’abord, il avait dit qu’il allait clôturer les bassins de rétention de Djiddah Thiaroye Kao, jusqu’à présent, même pas l’ombre d’une brique. Ces gens-là n’ont aucune politique pour sortir les sinistrés des difficultés liées aux inondations, s'emporte Mme Faye. ''A maintes reprises, la date pour la délivrance de ces logements a été fixée au mois de juin. Non seulement ils ne seront pas acquis à cette date, mais le nombre a été réduit au quart. Il paraît aussi qu'il faudra donner de l'argent pour en disposer'', a poursuivi cette ménagère. Et de menacer : ''Le gouvernement ferait mieux de trouver une solution définitive à cette question au lieu de faire des défilés répétitifs. Macky Sall ne doit pas oublier que les joutes locales, c’est dans moins d’un an.''

 

Toutefois, il y a des sinistrés qui comprennent le ''wax waxeet'' (dédit) du gouvernement, l'expliquant par le fait qu’il y a des aléas de la vie que la population devrait prendre en compte et faire preuve de patience. ''Il faut qu’on cultive la patience, elle est fondamentale dans la vie. Quand le gouvernement nous promettait les 2 000 logements, il l’avait fait dans le but d'alléger notre souffrance. Donc aujourd’hui, si cela tarde ou si on le réduit, nous devons être compréhensifs'', a dit Bassirou Diouf, la soixantaine. A l’en croire, le gouvernement de Macky a de la volonté pour sortir les sinistrés des zones d’inondations, mais que cela ne peut pas se faire du jour au lendemain. ''Le régime de Wade a fait 12 ans au pouvoir sans régler cette question des inondations, donc ce n’est pas en un an que son successeur pourrait la vider'', a-t-il insisté.

 

CHEIKH THIAM

 

 

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