A Bambey, le format des consultations citoyennes fait grincer des dents
Les ''consultations citoyennes'' entreprises par la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) se sont mal passées dans le département de Bambey. Selon le porte-parole du M23 dans la localité, des acteurs ont été ''chassés'' de la salle où se tenaient dimanche dernier lesdites consultations.
A en croire Alioune Sylla Diop, ''les coordonnateurs de l’activité pensaient que nous étions venus en troubles-fête, ce qui n’est pas du tout fondé''. ''Pendant que nous étions en train de mouiller le maillot pour bouter Wade hors du pouvoir dans le seul but d’avoir des institutions fortes et crédibles, ceux qui ont rempli cette salle-là aujourd’hui étaient en train de vaquer tranquillement à leurs occupations'', a pesté M. Diop.
D'après Birane Ndiaye, un des responsables du Parti de l'indépendance et du travail (PIT) à Bambey, ce qui s’est passé serait inédit : ''C’étaient des consultations citoyennes, tous les citoyens devaient y avoir accès ; mais ce sont cent personnes qui ont été conviées, les autres qui voulaient prendre part à la rencontre et aux discussions ont été tout bonnement renvoyées.'' Revenant sur les péripéties de son exclusion de la salle, M. Ndiaye narre : ''Je suis arrivé dans la salle où tous les participants avaient déjà pris place ; j’ai pris la parole pour leur dire : je suis un citoyen qui vient prendre part aux consultations citoyennes de Bambey. Je ne vous demande pas de perdiem encore moins de restauration.'' Malgré tout, a-t-il déploré, les responsables à l’organisation lui ont refusé la participation.
L’autre reproche fait à l’organisation de ces consultations, c'est le questionnaire destiné à l’Organisme départemental de coordination des activités de vacances (Odcav). Or, note Alioune Sylla Diop, le mouvement navétane est divisé à Bambey, et c’est comme si les gens ne savaient pas que l’Orcav de Diourbel était minée par des divisions.
Mais ces accusations ont été récusées par les organisateurs de ces consultations citoyennes. De l'avis d'El hadji Diouf, personne n’a été exclu, il s’est juste trouvé qu’ils devaient travailler avec un échantillon de cent personnes, comme le leur ont demandé les responsables nationaux. Mieux, avance l’un des facilitateurs de la journée, cet échantillonnage s’est fait de ''manière scientifique'', précisant que ce n’était pas seulement les personnes importantes qui sont invitées. ''C’est une démarche inclusive qui a guidé notre démarche'', a-t-il fait savoir, appelant ceux qui n’ont pas pu participer à la rencontre, à faire leurs suggestions sur le site internet de la Cnri.