Au chevet des personnes à mobilité réduite et des non-voyants
Durant deux jours (15 et 16 juin), le Réseau des parlementaires pour la protection sociale, dans le cadre d'un atelier, va se pencher sur les voies et moyens susceptibles d'améliorer les conditions d'existence des personnes à mobilité réduite et des non-voyants, notamment.
Les députés de l'Assemblée nationale veulent prendre à bras le corps la question de la protection sociale. Regroupés au sein d'un réseau, ces parlementaires prônent l'entrée en vigueur des textes relatifs à la protection sociale d'une part et l'accroissement conséquent des fonds destinés aux programmes sociaux d'autre part. "Le taux de couverture en protection sociale au Sénégal est encore faible. Si on prend l'exemple des non-voyants et des personnes à mobilité réduite, nous ne sommes qu'à 70 mille individus, en ce qui concerne la carte d'égalité des chances. C'est là, bien sûr, un chiffre très faible, si l'on sait que la cible s'élève à 900 mille. Donc, il faut réaliser des efforts en ce sens pour que tout le monde soit au même pied", a plaidé l'honorable député Cheikh Bara Dolly Mbacké.
Poursuivant sa communication, le vice-président du groupe parlementaire Liberté et démocratique a fustigé un manque de pragmatisme. Il faut une institutionnalisation de la problématique, une base légale est utile. Sans oublier aussi que beaucoup de textes sont encore dans les tiroirs, selon lui. "Au Sénégal, nous sommes champions dans la mise en place des lois et autres programmes pour booster la protection sociale. Mais dans la mise en pratique de toutes ces dispositions, nous sommes encore très loin du compte. Plus de pragmatisme nous ferait du bien. Cet atelier aussi se veut un espace susceptible de transformer la théorie en actions concrètes. Dans ce même registre, nous osons solliciter beaucoup plus de moyens. Au nom de la protection sociale, un financement à la hauteur des risques à couvrir s'impose", a-t-il déclaré.
Pour l'honorable député Ibrahima Diop, c'est aussi une belle expérience qui va venir enrichir leur carrière de parlementaire. Mais malgré la nouveauté, M. Diop se dit prêt à relever le défi, en se mettant au service de la cause de la protection sociale. "Beaucoup d'entre nous découvrent leur premier mandat de député, mais cela n'empêche pas l'intérêt qu'on pourrait avoir pour des questions relatives notamment à la protection sociale. Cet atelier revêt une importance capitale, dans la mesure où ses conclusions nous permettront de mieux porter le plaidoyer de la protection sociale au niveau de l'Assemblée nationale et auprès des autorités étatiques".
Mamadou Diop