Publié le 13 Jul 2015 - 11:09
REDUCTION DU MANDAT PRESIDENTIEL DE 7 A 5 ANS

Me Moussa Diop vote le respect de la parole donnée

 

La réduction annoncée du mandat présidentielle par le président de la République, Macky Sall, continue de trancher les avis au sein du parti présidentiel, l’Alliance pour la République. Prenant ce week-end le contre-pied de certains responsables apéristes qui estiment que le Chef de l’Etat a été élu sur la base d’un mandat de 7 ans, le président de l’Alternance générationnelle (AG/JOTNA) demande à Macky Sall de respecter sa parole déjà donnée.

 

‘’Je reste optimiste et je ne crois qu’à la parole donnée. C’est vrai qu’on a entendu beaucoup de choses sur un probable reniement, mais je ne suis pas pour un reniement’’, a d’emblée répondu avant-hier Me Moussa Diop, invité de l’Amicale des élèves et étudiants ressortissants de Podor autour d’un ‘’Ndogu (rupture du jeûne) de presse’’. Le président de l’Alternance générationnelle/Jotna (AG/JOTNA) par ailleurs directeur général de la société Dakar dem dikk (DDD) estime que ‘’la parole est dehors et qu’une promesse a été faite aux Sénégalais qui se sont prononcés sur la base de ce qu’ils ont entendu ou lu’’. ‘’Le président Macky Sall, en tant que candidat à l’élection présidentielle de 2012, a émis le souhait de réduire son mandat de 7 à 5 ans, je demande que cette promesse soit tenue parce que je ne veux pas entendre du wax waxeet (reniement)’’, déclare-t-il.

L’avocat inscrit au barreau de Paris n’a pas manqué d’inviter ‘’tous ceux qui épiloguent sur la question à prendre de la hauteur et à être des hommes d’Etat au service du Sénégal et non au service d’une formation politique’’. ‘’Le président de la République doit respecter sa parole donnée surtout que son prédécesseur a été emporté par son fameux wax waxeet et je n’émets pas le souhait qu’il entre dans cette politique politicienne de quelques personnes de son entourage’’, soutient-il.

Outre la réduction du mandat présidentiel, le président de AG/JOTNA s’est également prononcé sur la réforme de l’Acte 3 de la décentralisation qui charrie beaucoup de critiques de la part des acteurs après seulement un an de mise en œuvre. Selon lui, ‘’l’esprit qui a guidé la réforme de l’Acte 3 de la décentralisation vise un développement d’ensemble du Sénégal à travers des territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable’’. A cet effet, souligne-t-il, ‘’il faut que cela s’accompagne de moyens suffisants’’. Toutefois, reconnaît-il, ‘’tout n’est pas parfait’’. D’ailleurs, dit-il, ‘’ si le chef de l’Etat a émis le souhait de faire un bilan à mi-parcours de l’application de cette réforme et de voir ce qui n’allait pas, c’est pour corriger la situation’’. Cela, ‘’même si le  budget qui est habituellement alloué aux collectivités locales est passé de 18 à 20 milliards cette année, soit une hausse de 2 milliards’’.

ASSANE MBAYE

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