Abdoulaye Sylla, président démissionnaire du Conseil, se dédouane
Démissionnaire de son poste de président du Conseil de régulation de l'Agence de régulation des marchés publics (ARMP), Abdoulaye Sylla a réagi à l'article publié ce lundi 24 juin par EnQuête, repris par EnQuête+ et titré «Qui veut la peau du DG Saër Niang ? ». C'est pour expliquer qu'il n'a rien à se reprocher sur les faits rapportés.
Arguant que ledit article « porte atteinte à son honorabilité », Abdoulaye Sylla, ci-devant président du Conseil de régulation de l'ARMP, explique dans le droit de réponse qu'il a envoyé à EnQuête, que le « soi-disant cumul de salaire du président du Conseil n'a jamais été posé et examiné en réunion du Conseil », mais qu'«il a toujours été soulevé par le Directeur général, en contre feux, lorsque le président du Conseil a évoqué l'irrégularité et le caractère déraisonnable de la délibération portant indemnité de fin de contrat d'un montant de 192 millions de F Cfa au bénéfice du directeur général à la fin de son mandat ».
Aussi, pour justifier cette indemnité qui «jusqu'à preuve du contraire, n'est pas un salaire, mais un élément du salaire », Abdoulaye Sylla invoque l'art.17 du décret organisant le fonctionnement de l'ARMP qui dispose ; « une indemnité forfaitaire mensuelle et des avantages divers rémunèrent les activités du président de l'ARMP (…), indemnité fixée par décret sur proposition du Conseil». Le désormais ex président du Conseil de l'ARMP, reconnaissant tout de même que « le montant de cette indemnité est déraisonnable (2,8 millions) », soutient par ailleurs « avoir attiré l'attention des conseillers sur le fait et avoir même fait une contreproposition à 1 million de F Cfa. Le Pv de la réunion n°4 du jeudi 6 mars 2008 en fait foi ».
L'ancien président du Conseil de l'ARMP de rappeler également, concernant le carburant : « j'ai trouvé la dotation à 350 litres par mois et je l'ai ramenée à 200 litres par mois conformément à la réglementation ». Et à l'en croire, en ce qui concerne le bureau, le véhicule et la secrétaire, il ne voit pas où sont les avantages particuliers, comme il ne voit non plus « en quoi ses initiatives posent problème » sur des promotions et des augmentations de salaires qu'il aurait initiées
S'agissant de sa nièce, Madame Bodian, Abdoulaye Sylla indique qu'«elle a concouru au poste et été régulièrement recrutée par le DG d'alors, qui peut difficilement être traité de complaisant ou d'adepte du népotisme ». Bien au contraire, il pense que l'audit des ressources humaines qu'il a réclamé et qu'on lui a refusé «aurait permis d'y voir clair sur les cas de népotisme». Sans manquer de marteler que «sur une prétendue demande visant à la nomination de Mme Bodian en qualité d'auditeur interne, il ne s'agit que d'affabulations ».
Concluant, Abdoulaye Sylla, président de Conseil de régulation de l'ARMP démissionnaire, fait remarquer : «n'est-il pas curieux que ce soit moi qui m'échine depuis un an et demi à obtenir un audit organisationnel, des ressources humaines et des opérations de recettes et de dépenses de l'ARMP, et que ce soit le Directeur général qui s'oppose à cet audit, conforté par la majorité de conseillers ? »