Le CIRSEM accule le régime
Dans une déclaration rendue publique hier, le Comité des intellectuels républicains pour le suivi des engagements et de la massification de l’Alliance pour la République (CIRSEM) appelle le régime de Macky Sall au respect et à la consolidation de l’Etat de droit.
Le Comité des intellectuels républicains pour le suivi des engagements et de la massification de l’Alliance pour la République (CIRSEM) revient à la charge. De plus en plus critique par rapport à l’action gouvernementale, Lassana Sidibé, coordonnateur dudit mouvement pourtant affilié au parti présidentiel et ses camarades exhortent le pouvoir actuel au respect et à la consolidation de l’Etat de droit. Selon eux, dans une démocratie moderne, ‘’l’Etat et les citoyens sont soumis aux mêmes normes juridiques sous le contrôle d’une justice indépendante et impartiale, gage inéluctable d’un Sénégal émergent’’. C’est pourquoi ils appellent l’Etat au respect du régime de déclaration pacifique des marches et des décisions de justice.
Dans une déclaration parvenue hier à EnQuête, le CIRSEM fustige l’‘’exclusion’’ des cadres et experts locaux du Plan Sénégal émergent en 2035. ‘’Les cadres et experts locaux du public comme du privé n’ont pas été impliqués ni pour leur savoir, ni pour leur expérience dans la conception dudit plan qui a couté très cher au contribuable sénégalais auprès du cabinet McKinsey’’, dénonce Lansana Sidibé et Cie dans la note. Cette ‘’exclusion’’ selon eux, ‘’est en réalité aux antipodes de l’émergence recherchée’’.
Dans un autre registre, les membres du CIRSEM déclarent inutile la surenchère communicationnelle qui entoure ce plan pour une sérieuse mise en œuvre de l’axe stratégique bonne gouvernance et Etat de droit. Ils dénoncent ainsi une ‘’confusion des pouvoirs au profit du président de la République’’. Ce qui, à leurs yeux, constitue un signe certain du règne de l’arbitraire, de l’injustice et de l’impunité.
En outre, Lassana Sidibé et ses camarades déplorent une ‘’absence de séparation et d’équilibre des pouvoirs conçus et exercés à travers des procédures démocratiques’’. A les en croire, ‘’au moment où l’Assemblée nationale est embastillée, la Justice est mise aux ordres et agit selon les humeurs et les passions du chef de l’Etat Macky Sall, en violation manifeste de la constitution’’.
ASSANE MBAYE