Des militants de la coalition Gox-You-Bess envoyés à l’hôpital
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A quelques heures de la clôture de la campagne, la violence électorale gagne du terrain dans la commune de Saint-Louis.
Les appels lancés par des chefs religieux et des imams pour une campagne apaisée et sans violence dans la vieille cité, n’ont pas eu un écho favorable auprès des politiciens engagés dans les Locales du 23 janvier 2022. Depuis quelques jours, il ne se passe pas une journée sans que des violences physiques ou verbales ne soient constatées dans la campagne électorale. Pourtant, la première semaine de la campagne a été calme et chaque candidat menait tranquillement ses activités. Une sérénité qui a été perdue subitement par les différents camps politiques pour convaincre les populations. Par jeunesses interposées, les partis politiques en lice vandalisent les affiches des candidats et sabotent les caravanes. Les nouveaux abris-bus où étaient placardés des posters du maire sortant ont été saccagés, au grand dam des Saint-Louisiens et des usagers.
Certains militants belliqueux et surexcités par les violents discours des leaders, poussent le bouchon plus loin par des batailles rangées qui occasionnent toujours des blessés. La dernière altercation entre militants de Gox-You-Bess et ceux de la coalition BBY survenue à Diamaguène, dans le faubourg de Sor, en est une parfaite illustration. Pour la tête de liste de cette coalition, Moussa Diop, les violences exercées par le camp du maire sortant sur les autres candidats doivent cesser, avant que l’irréparable ne se produise.
‘’Depuis le démarrage de la campagne, nos activités font l’objet de sabotage, nos caravanes sont bloquées et nos militants sont attaqués par des nervis qui tentent de les intimider. Ce qui s’est passé hier n’est que la suite des actes déjà posés. Dernièrement, on a été agressé à Balacoss ; nos adversaires politiques doivent savoir qu’ils ne pourront jamais nous intimider à travers ces séries d’agression. Qu’ils le sachent aujourd’hui ; désormais, nous sommes prêts à riposter à toute forme d’attaque’’, a râlé le plus jeune candidat maire aux Locales à Saint-Louis.
La plainte du candidat Moussa Diop attendue de pied ferme par la coalition BBY
Revenant sur le dernier incident qui a opposé ses militants et ceux du maire Mansour Faye, le candidat Moussa Diop a raconté qu’un véhicule pick-up de couleur blanche a foncé avant-hier, vers 23 h, sur ses militants, au moment où ces derniers faisaient du porte-à-porte dans les quartiers de Diamaguène et de Léona. ‘’Non content de cet acte de lâcheté et de méchanceté inexplicable, le chauffeur est revenu à la charge pour faucher deux de nos jeunes militantes. Après investigations, le véhicule a été retrouvé, garé devant le siège de l’APR à Ndiolofène. En tant que responsables, nous avons déposé une plainte à la police et le préfet a été informé des agissements de la coalition BBY’’, a déclaré Moussa Diop.
Il a aussi signalé que l’une des deux blessées s’est retrouvée avec une fracture et quelques blessures au bras. D’ailleurs, a-t-il ajouté, cette dernière doit subir incessamment une intervention chirurgicale à l’hôpital de Saint-Louis.
Interpellés sur de tels violents comportements, les partisans du maire sortant rejettent en bloc et soutiennent attendre de pied ferme la plainte du candidat Moussa Diop. ‘’Faites le tour de la ville, vous verrez que toutes nos affiches sont déchirées et tous les posters de notre candidat sont badigeonnés de peinture ou de l’huile de moteur. Les nouveaux abris-bus sont détruits parce qu’il y a des photos de Mansour Faye. On nous jette des pierres lors de nos caravanes dans certains quartiers. Donc, que l’opposition arrête de parler de violence. S’il y a des violents sur la scène politique, qu’elle les cherche dans ses rangs’’, a riposté Cheikh Guèye, responsable de l’APR à Pikine.
Avant de conclure que leur candidat a un bon bilan à défendre. ‘’Mansour n’a pas à user de la force pour se faire réélire au soir du 23 janvier prochain’’.
Ibrahima Bocar SENE (Saint-Louis)