Publié le 5 Jun 2023 - 16:35
SITUATION POLITIQUE TENDUE

Un "TAS" d'indignations et d'appels à la responsabilité

 

Le leader de la République des Valeurs, Thierno Alassane Sall, s'est prononcé, hier, sur l’actualité politique, lors d’un point de presse.

 

La situation de crise actuelle ne laisse personne indifférent. Les prises de parole fusent de partout et dans cette floraison d'indignations et d'appels à la responsabilité, la voix de Thierno Alassane Sall veut aussi se montrer audible. ‘’Le mouvement populaire est nécessaire pour faire entendre raison à Macky Sall. J'ai, personnellement, toujours défendu le droit constitutionnel de manifester, même lorsque j'étais dans le gouvernement", a déclaré, hier, Thierno Alassane Sall, lors d’un point de presse.

Dans sa sortie de ce dimanche, le député a aussi réservé une part très importante à la jeunesse. Dans son discours, TAS s'est montré plus ou compréhensif. "La jeunesse sénégalaise, poussée à bout par les humiliations, l’absence de perspectives, des lendemains incertains, le manque d’espoir, l’injustice, la mal gouvernance, la corruption, la trahison de la parole donnée est exténuée. Une frange de cette jeunesse naufragée a fait le choix de dire bruyamment stop. Si nous ne prenons pas le temps d’écouter et d’entendre la lassitude de la jeunesse de notre Pays, nous n’aurons pas assumer, devant l’histoire, nos responsabilités", a-t-il prévenu.

Ainsi, le leader de la République des Valeurs s'en est aussi pris à la gouvernance de la mouvance présidentielle. "L’accaparement volontaire des richesses du pays, par une petite clique, est devenu flagrant. Voyez comment les filaos ont été découpés dans la banlieue et comment tout le littoral est bradé. Mais plus grave, le Président Macky Sall a accentué la manipulation de la Justice jusqu’à ce que plus personne ne croit à l'indépendance de celle-ci. Jusqu’à ce qu’un grand juge tourne le dos à la Justice en affirmant sans ambages : "Je démissionne d’une justice qui a démissionné." Les preuves sont flagrantes des atteintes à l'égalité des citoyens devant la loi".

Le leader de la République des Valeurs a aussi fait le procès de la justice. Selon lui, cette dernière devrait impérativement revoir sa copie. "La justice, au Sénégal, semble aujourd’hui être utilisée à des fins politiques et politiciennes. Des dossiers judiciaires sont mis sous le coude ; d’autres sont accélérés pour liquider des adversaires ou sont brandis pour menacer des adversaires politiques. Le dernier exemple en date est l'affaire des fonds du ministère des Sports consacrés aux campagnes des Lions du football pour la Coupe du monde. L’opinion ne sait plus à quelle justice se fier. Nous l’avions dit et répété, la mort de la justice est la mort de la république".

TAS n'approuve pas l'approche incendiaire

Tout en reconnaissant et en défendant les libertés fondamentales, des uns et des autres, TAS désapprouve tout de même l'approche consistant à tout brûler, tout saccager. "Nous ne pouvons fermer les yeux face à ces images de dégradation et de saccage des biens publics et privés. Nous ne devons pas en arriver à ce stade où tout part en fumée, où le policier et le jeune qui habitent le même quartier, la même maison, qui vivent les mêmes angoisses d’un pays saboté par ses dirigeants en arrivent à devenir des ennemis irréductibles, à se haïr et à s’entretuer".

"C’est pourquoi, poursuit TAS, nous appelons à la retenue et à la responsabilité. Tout brûler ne sera jamais la solution. Les conséquences post-crise d’un pays à feu et à sang seront néfastes sur le plan économique et académique. Des écoles et des universités brûlées, c’est une partie importante de la jeunesse qui sera encore sacrifiée. Sur le plan socioculturel, gardons-nous d'attiser les haines. Sous ce point, nous invitons énergiquement à éviter les discours stigmatisant. Tous les révolutionnaires le savent, des actions mal dirigées peuvent rendre la réaction et la répression plus fortes." 

Concernant la rubrique troisième mandat, TAS s'y est aussi attardé, comme le veut la "coutume" à quelques mois de la prochaine présidentielle. Selon M. Sall, l'actuel président doit juste arbriter l'échéance de 2024 et ainsi sortir par la grande porte. "Nous terminons en disant au président Macky Sall de revenir à la raison. Il doit renoncer à sa candidature à un mandat de trop. Il doit organiser des élections transparentes sous l’égide d’un ministre de l’Intérieur impartial. Il doit revenir aux dispositions du code électoral de 1993 qui a permis deux alternances plus ou moins pacifiques". 

Mamadou Diop

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