Trafic aérien
L’Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (Anacim), à travers son service statistiques et études, est chargée de collecter, traiter et diffuser les données statistiques relatives au trafic des aéroports du Sénégal par des bulletins statistiques périodiques. Celui des trois premiers mois de 2023 au niveau de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass, est partagé hier. Il a été pris en compte les données mensuelles provenant du gestionnaire d’aéroport Limak AIBD Summa (LAS) relatives aux mouvements commerciaux (atterrissages et décollages), aux passagers transportés (embarqués et débarqués) et au fret aérien, a-t-on précisé.
‘’Le trafic aérien au niveau de l’aéroport international Blaise Diagne, au premier trimestre 2023, continue de croître par rapport au dernier trimestre de l’année 2022, en relation avec une demande de transport aérien énergique et une offre conséquente des compagnies aériennes’’, lit-on dans la note. Ainsi, il est indiqué que le ‘’fret transporté progresse de 6 % avec 617 t de plus transportées qu’au premier trimestre 2022 quand elle était de 10 045 t, dépassant ainsi de 8 % son niveau sur la même période d’avant-crise en 2019.
Les mouvements d’avions affichent une croissance de 8 % au regard du premier trimestre 2022 et sont à 3 % de leur niveau de 2019 dont ils se rapprochent progressivement’’. En outre, fait-on savoir, ‘’comparée au premier trimestre 2022, la demande de voyager a augmenté de 23 % avec 715 587 passagers transportés contre 581 393 passagers, excédant ainsi de 17 % le volume d’avant-crise en 2019’’.
D’après toujours la note, ‘’les compagnies de droit sénégalais restent dynamiques avec une croissance continue du trafic (...). En effet, ces dernières ont traité le quart du trafic passager sur l’aéroport AIBD et 15 % du fret à travers un peu plus du tiers des mouvements d’avions de la plateforme au cours de ce trimestre. L’essentiel de ces parts de marché est assuré par notre instrument de transport désigné Air Sénégal SA’’. Cette dernière avec Transair SA et Arc-en-ciel, les compagnies nationales, représentent 25 % du trafic passager, 15 % du fret et 36 % des mouvements.
..Air Sénégal effectue l’essentiel du trafic, soit 22 % des passagers, 15 % du fret et 26 % des mouvements, précise-t-on. En outre, ‘’la Ram demeure la compagnie la plus active après Air Sénégal SA, avec une part de marché de l’ordre de 15 % aussi bien en termes de passagers transportés que de tonnage de fret traité quand on se limite aux exploitants africains. Ce qui correspond, sur la base de l’ensemble des compagnies, à 8 % pour les passagers et 4 % pour le fret. Ce gain de marché s’explique par une exploitation de la compagnie marocaine marquée par un doublement du fret traité et une augmentation de plus de 70 % du trafic passager sur la période étudiée’’, explique-t-on.
Asky, Ethiopian et Air Côte d’Ivoire ont la même part de marché : entre 6 % et 8 % pour la concurrence intra-africaine sur la plateforme et entre environ 4-5 % sur le marché global (comprenant toutes les compagnies). Kenyan Airways, Air Algérie et Tunisair ont presque ‘’le même volume de trafic passager avec des parts de marché entre compagnies africaines de l’ordre 3 % et 4 % correspondant à 1 % et 2 % sur le trafic global’’. Pour les compagnies non africaines, Air France reste la plus active avec 24 % du trafic fret et 9 % des passagers. Suit Brussels avec 11 % du fret et 7 % des passagers. Les parts d’Iberia, de Turkish Airlines et de Tap sont de l’ordre 5 % concernant les passagers. Emirates est à 8 % de parts de marché sur le fret.
‘’Par ailleurs, l’analyse met en exergue que près du tiers des passagers est issu des trois premières provenances que sont Paris (16 %), Casablanca (10 %) et Bruxelles (6 %) correspondant à des mouvements d’aéronefs de l’ordre de 14 % du trafic de la plateforme. Aussi, les 12 villes les plus connectées avec Dakar détiennent près de 70 % du trafic comptant pour 48 % des mouvements d’aéronefs’’, lit-on dans la note. Du départ de Dakar, les trois villes qui reçoivent le plus de voyageurs sont Paris, Casablanca et Madrid, constituant 29 % du trafic passager et 14 % des mouvements. Les 12 premières destinations au départ de Dakar occupent 61 % du trafic passagers pour 38 % de mouvements d’aéronefs.