Publié le 13 Nov 2014 - 19:31
TRAITEMENT DE L’INFORMATION SUR EBOLA

Les journalistes à l’école des USA

 

‘’Couvrir Ebola de façon responsable’’. C’est le thème de la visioconférence animée hier depuis l’ambassade des Etats-Unis à Paris par le journaliste Ilan Moss de la fondation DNDI (Initiative Médicaments pour les Maladies négligées) de l’organisation mondiale de la santé. Selon cet Américain spécialiste des questions de santé, le journaliste doit traiter les problèmes de santé avec des messages simples et précis. ‘’Quand on est journaliste en santé, il faut avoir des sources fiables et importantes. Mais d’habitude, les journalistes travaillent avec les lecteurs plutôt qu’avec leurs sources. En plus, ils donnent leur avis personnel sur l’article’’, a dénoncé M. Moss.

C’est, dit-il, ce qui s’est passé avec le virus Ebola. ‘’Les journalistes américains n’ont pas bien joué leur rôle au début de l’épidémie. Ils ont semé la panique et maintenant ils rectifient le tir’’, a-t-il souligné.

En cas d’épidémie, le journaliste estime qu’il faut guider les lecteurs en leur livrant des informations sur la maladie elle-même, comment elle se contracte, la prévention, les précautions à prendre. ‘’Il faut toujours marteler les messages principaux aux lecteurs. Mais aussi respecter la confidentialité des personnes suspectées car ça ne sert à rien de dévoiler le nom d’une personne surtout quand l’identité n’est pas déclinée par les autorités sanitaires du pays’’, a-t-il conseillé.

Pour la directrice adjointe ARS-Paris (Service régional d’Appui aux ambassades USA francophone),  Sara Devlin, le journaliste doit faire un travail de recherche, de préparation. ‘’Quand on rédige des articles aussi sans nouveauté, ça finit de semer la panique. Il faut bien définir la stratégie d’information en contactant surtout les sources fiables à savoir les autorités sanitaires du pays, l’OMS ou médecins sans frontière pour ne pas aggraver la situation’’, a conseillé Mme Devlin.

VIVIANE DIATTA

 

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