3 600 cas de viol, en 12 mois
Un atelier de formation et de sensibilisation, de deux jours, à l’intention des journalistes s’est ouvert hier. L’objectif est d’impliquer les médias dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Le thème principal est le rôle des médias dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, à travers leurs traitements dans la presse.
Ainsi, concernant les violences sexuelles, la psychologue sociale, coordonnatrice de SOS Equilibre, Ndèye Ndiaya Ndoye, a souligné que les preuves demandées pour démontrer l’acte de viol posent problème. Elle a donné l’exemple de l’octroi des certificats médicaux que les femmes n’arrivent pas à avoir facilement. Au cours de l’atelier, il a été rappelé que les cas de viols ont atteint les 3 600 cas, en l’espace de 12 mois. Ce que déplorent les défenseurs des droits humains.
Ensuite, les organisateurs ont mis le doigt sur leur manque de moyens. ‘’Pour ces 16 jours d’activisme, (lancé ce 25 novembre au 10 décembre), nous tous (organisations de défense), nous avons fait des projets, mais c’est des appuis ponctuels. Les programmes ne sont pas appuyés’’, a expliqué Ndèye Ndiaya Ndoye pour dénoncer le manque de soutien de l’Etat, dans la lutte entamée.
Dans leur plan d’actions, elles n’ont pu organiser qu’une activité, grâce à l’appui de l’ambassade des Etats-Unis. ‘’Les femmes n’ont fait qu’une activité, une caravane Dakar-Thiès-Louga’’, a-t-elle dit. ‘’Nous nous tuons pour avoir des moyens, mais c’est difficile et souvent les organisations internationales nous disent qu’elles travaillent avec l’Etat et appuient l’Etat’’, s’est désolée la psychologue.
AIDA DIENE