Publié le 4 Jan 2019 - 23:05
VISION PROGRAMMATIQUE

Idy livre les grands axes de son programme

 

En attendant de rendre public, dans les prochains, son programme politique, le leader de Idy2019 a décliné, hier, sa vision politique adossée sur trois axes programmatiques, quinze visions pratiques et quarante-cinq déclinaisons thématiques.

 

Vision programmatique 1-3-15-45. Ce n’est pas de la mathématique. Mais plutôt le libellé de la déclinaison programmatique du candidat Idrissa Seck. Le leader de la coalition Idy2019 a, en effet, défloré hier les grands axes de son programme politique qu’il envisage de rendre public dans les prochains jours. Mais, en attendant, il structure sa vision autour de 3 axes programmatiques, 15 visions pratiques et 45 déclinaisons thématiques. Cette vision restituée par le porte-parole de Rewmi, Abdourahmane Diouf, veut s’adosser sur la gouvernance, l’économie et la sécurité pour sortir le pays des difficultés auxquelles il est confronté depuis les indépendances et que les différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays n’ont pas pu résoudre.

Ainsi, Idrissa Seck et ses camarades, à travers cette vision programmatique, veulent rendre le Sénégal compétitif, instruit, juste, fier et équilibré. ‘’Ces axes seront les fils d’Ariane du programme que nous allons aussitôt mettre en œuvre, si nous accédons au pouvoir’’, soutient le Dr Abdourahmane Diouf. Le porte-parole de Rewmi, qui dénonce un échec patent des politiques publiques conduites par le président de la République sortant, Macky Sall, depuis sept ans passés à la tête du pays, est d’avis qu’il y a une possibilité de développer le Sénégal à travers des idées novatrices. Ainsi, à la différence du Plan Sénégal émergent du président Macky Sall qui a décliné ses axes programmatiques deux ans après son accession au pouvoir, la vision programmatique 1-3-15-45 a, selon lui, très tôt dévoilé clairement ses axes de gouvernance.

Réforme en profondeur de l’institution présidentielle

Entre autres mesures urgentes, elle prévoit un audit juridique de tous les contrats internationaux signés pour aller dans le sens de leur renégociation, une élimination de toutes les structures macroéconomiques comme le Haut conseil des collectivités territoriales ou l’Agence nationale de promotion de l’emploi des jeunes (Anpej) qui, selon le porte-parole de Rewmi, ne servent à rien du tout, une renégociation des Accords de partenariat économique (Ape) signés par le président Macky Sall dès son accession au pouvoir.

Parallèlement à ces mesures urgentes, Idrissa Seck compte réformer, stabiliser et optimiser nos institutions avec, en toile de fond, une rationalisation, une motivation et une ouverture de notre Administration publique. Ces mesures iront de pair, selon le porte-parole de son parti, avec une réforme en profondeur de notre système judiciaire qu’il faut prévenir et protéger dans l’impartialité.

‘’Globalement, la justice sénégalaise fonctionne. Mais nous allons essayer, à travers des propositions fortes, de la protéger pour qu’elle ne soit pas à la solde de l’Exécutif qui l’utilise comme une arme politique contre les opposants. Si nous accédons au pouvoir, le président de la République ne présiderait plus le Conseil supérieur de la magistrature, comme c’est le cas actuel’’, soutient M. Diouf.

Dans sa vision programmatique, le leader de Rewmi prévoit de diminuer les pouvoirs excessifs du président de la République. Au Sénégal, estime Abdourahmane Diouf, le chef de l’Etat n’est pas un président de la République, mais plutôt un monarque qui a beaucoup de pouvoirs. Pour lui, ce n’est pas Macky Sall qui en est la source, mais c’est un problème de Constitution qu’il faut réformer pour procéder à une diminution des pouvoirs du chef de l’Etat. Il compte également clarifier et cristalliser les règles du jeu démocratique. Idrissa Seck pense que le maire doit avoir la même légitimité politique que le président de la République. Ainsi, il doit être élu au suffrage universel direct. Il prévoit également, dans cette vision, de réformer le mode d’élection des députés à travers un scrutin à deux tours à proportionnalité intégrale.

ABDOURAHMANE DIOUF (PORTE-PAROLE DE REWMI)

‘’Nous n’avons aucun doute sur la validation de nos parrainages’’

Idy président de la République, il promet de supprimer le filtre du parrainage et d’instaurer le bulletin unique tel que revendiqué depuis un bon moment par l’opposition. D’ailleurs, revenant sur les opérations de vérification en cours, le Dr Abdourahmane Diouf rassure qu’il n’y a aucun souci à se faire. ‘’Pour nous, le problème du parrainage ne s’est jamais posé et ne se pose pas. Mais nous allons tout de même alerter. On nous a demandé de régulariser 8 parrainages ; on en a déposé 176, soit 22 fois plus que ce qu’on nous a réclamé. Nous n’avons aucun doute sur la validation de nos parrainages. Nous avons la garantie absolue que notre candidat sera partant pour la présidentielle de février 2019’’, déclare le porte-parole de Rewmi.

A l’issue des opérations de vérification des parrainages, seuls 5 candidats à la candidature à la prochaine  présidentielle ont validé leurs tickets. Trois autres, parmi lesquels Idrissa Seck, ont été recalés pour régularisation de certains parrainages. Selon Abdourahmane Diouf, il n’y a plus aucun obstacle pour que le leader de son parti passe désormais l’épreuve du parrainage.

ASSANE MBAYE

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