Deux employés de la Scasa traduits en justice
Après quatre jours de détention préventive, Idrissa Wade et Aliou Sow recouvrent enfin la liberté. Pas parce qu’ils sont innocents, mais grâce à la magnanimité du tribunal qui leur a accordé une peine assortie du sursis, après les avoir reconnus coupables de tentative de vol en réunion commis la nuit, à l’occasion du service. Tous deux employés à la Société de conserverie en Afrique (Scasa), ils ont reconnu les faits.
Après sept ans de loyaux services au sein de la Société de conserverie en Afrique, Aliou Sow et Idrissa Wade ont brisé la confiance que leur employeur avait en eux. Ils ont eu l’idée de voler deux vannes à eau alors qu’ils étaient en service. Les deux collègues étaient loin de se douter qu’ils étaient filmés par les caméras de surveillance installées par la société.
Selon les images, le magasin de l’entreprise étant ouvert, Idrissa s’y est introduit et a subtilisé les deux vannes à eau avant de les remettre discrètement à Aliou. Ce dernier, à son tour, a caché les appareils dans une poubelle. Avant même qu’ils ne quittent la société, ils ont été interpellés par le vigile qui visionnait le film de leur acte délictueux.
Confrontés aux images, ils sont passés aux aveux avant d’être placés sous mandat de dépôt le 26 septembre. Jugés devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, ils ont réitéré leurs déclarations. Sous le poids des regrets, les deux prévenus se sont abstenus de revenir sur les faits. Toutefois, ils se sont confondus en excuses.
L’avocat de la partie civile a renseigné que les vannes ont été récupérées suite à l’intervention de l’agent de sécurité. Il a réclamé le franc symbolique à titre de dommages et intérêts.
La représentante du ministère public a, quant à elle, requis l’application de la loi, après avoir insisté sur le fait que le vol avait été prémédité. Les avocats de la défense ont sollicité la clémence du tribunal, d’autant plus que leurs clients avaient contribué à la manifestation de la vérité.
Le tribunal a suivi la requête des avocats de la défense en infligeant deux ans de prison assortis du sursis.
MAGUETTE NDAO