Wanep
L’élection présidentielle du 24 mars au Sénégal s’est bien déroulée dans 99,1 % des bureaux de vote observés par le Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix (Wanep en anglais), a indiqué lundi à Dakar Adrienne Diop, l’une des responsables de cette organisation sous-régionale.
‘’Le vote s’est déroulé normalement dans la discipline et sans incident majeur dans 99,1 % des bureaux de vote observés“, a indiqué Adrienne Diop, membre du Conseil d’administration du Wanep. Faisant part des observations de ce réseau sur le déroulement des opérations électorales, Mme Diop a insisté sur la “forte affluence dans les centres de vote avec de longues files d’électeurs constituées majoritairement de jeunes, de femmes et une présence notable de personnes âgées”.
Dans la déclaration qu’elle a lue devant des journalistes, la responsable du Wanep a relevé quelques incidents durant cette journée électorale. Il a donné l’exemple du département de Keur Massar (Dakar) où des électeurs n’ont pas pu voter “du fait de l’absence de leurs noms sur les listes électorales et/ou à cause de la délocalisation de leurs bureaux de vote suite au redécoupage administratif”. Elle a indiqué que “le Wanep félicite le peuple sénégalais pour sa maturité démontrée durant le scrutin”.
Le Wanep a formulé des recommandations visant à éviter dans l’avenir des contestations préélectorales et postélectorales. Il invite, à cet égard, l’État du Sénégal à “procéder à une revue du Code électoral, à la lumière des difficultés rencontrées tout au long du processus et à affiner la réflexion sur les modalités de contrôle du parrainage’’. Il a également invité la Direction générale des Élections (DGE) à “améliorer le système de distribution des cartes d’électeur en privilégiant l’information électronique’’. De même, l’institution sous-régionale appelle-t-elle les acteurs politiques à “assurer l’éducation électorale et citoyenne des militants’’.
Le Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix avait déployé 158 moniteurs et observateurs durant le scrutin dans 29 des 46 départements considérés comme “zones susceptibles de violences électorales“.