Publié le 12 Aug 2014 - 16:31
ZERO CAS DE VIRUS EBOLA CONFIRME AU SENEGAL

Awa Marie Coll Seck prévient contre la paranoïa

 

La ministre de la Santé et de l’action sociale Awa Marie Coll Seck a mis hier fin aux rumeurs sur les supposés cas d’Ebola au Sénégal. Selon elle, les résultats des prélèvements sur les deux personnes sont négatifs. En outre, elle prévient les médias pour qu’ils ne causent la panique chez les populations.

 

‘’Il est important que la bonne information soit donnée. Il ne sert à rien de créer une panique dans le pays. Il ne sert à rien de faire passer de fausses informations qui font qu’aujourd’hui tout le monde se dit : il paraît qu’il y a l’épidémie au Sénégal’’, a prévenu hier la ministre de la Santé et de l’Action sociale, au sortir du conseil interministériel sur le virus Ebola. Auparavant, elle a affirmé qu’il n’y avait pas de cas déclaré de virus Ebola dans ce pays. ‘’Ce week-end, nous avons suivi avec vous le cas de deux personnes qui sont allées l’une au niveau de l’hôpital Fann et l’autre à l’hôpital de Ourossogui. Pour les deux personnes, les prélèvements sont revenus négatifs. C'est-à-dire que jusqu’à l’heure où je vous parle, il n’y a aucun cas d’Ébola au Sénégal’’, a déclaré Awa Marie Coll Seck.

La ministre invite la presse à ne pas causer de panique

La ministre a souligné que tous les pays doivent être vigilants et prendre des mesures pour avoir une bonne prévention. Pour cela, elle en appelle à la presse. ‘’Je crois qu’il faudrait que vous nous aidiez aussi, les médias, pour que nous puissions faire passer les bons messages. Il y a des personnes qui n’ont pas dormi. On ne peut pas dire qu’il y a des personnes qui en sont mortes, parce qu’il y a des cardiaques ou autre’’, a-t-elle soutenu. ’’Des gens disent qu’il y a des cas et qu’on les cache, c’est de la paranoïa. Il faut faire attention. Il ne faudrait pas qu’il y ait une panique pour rien. Même aujourd’hui dans la presse qui traite de cas d’Ébola au Sénégal.  C’est grave’’, a déploré la ministre pour qui ces rumeurs peuvent causer beaucoup de problèmes sur le plan économique, parce que les pays vont prendre des dispositions.

‘’Nous espérons ne pas avoir de cas d’Ebola, mais si nous avons un cas, nous le dirons officiellement. Jusqu'à présent, il y a toujours eu de la transparence dans notre communication’’. Selon Awa Marie Coll Seck, il n’est pas question de faire des cachotteries. Le jour où un cas est décelé au Sénégal, promet-elle, ‘’on le dira de la même manière. Parce qu’il n’est pas question de cacher des cas. C’est justement le fait de cacher des cas qui peut entraîner que l’épidémie se diffuse, sans que personne ne soit au courant. Ce n’est pas notre stratégie. Nous n’avons aucun intérêt à ce qu’aujourd’hui des cas soient cachés, parce que si on le fait, les gens baissent leur garde. On va être transparent et on vous dira toujours la vérité’’.

 Des mesures supplémentaires

Le pays, selon la ministre, dispose d’un système de surveillance qui a permis jusqu’ici d’isoler les personnes qui se sont rendues dans les zones où sévit l’épidémie et qui présentent certains signes cliniques. Des prélèvements ont été faits pour confirmer ou infirmer la maladie. Mais, assure-t-elle : ‘’le Sénégal continue à améliorer son arsenal et sa riposte. Ce qui veut dire que tout ce que nous avons déjà fait, qui concerne la formation du personnel, mais également la surveillance au niveau des frontières, qu’elle soit aérienne, maritime ou terrestre, va même être renforcé. Nous allons continuer à vous informer’’, a rassuré Mme Seck.

FERMETURE DES FRONTIERES

’Nos options n’intègrent pas une fermeture des frontières’’.

Pour l’heure, la fermeture des frontières n’est pas à l’ordre du jour. Selon la ministre, chaque pays a une stratégie spéciale. ‘’Nous pensons que ce n’est pas une stratégie que nous allons mettre en œuvre. Toutes les options sont sur la table, mais celles que nous avons aujourd’hui n’intègrent pas une fermeture des frontières. Mais ça ne veut pas dire que ça ne se fera jamais’’, a dit Awa Marie Coll Seck.

Elle estime qu’il faut rester vigilant et calme. ‘’Au niveau des frontières, on a même parlé des scanners, il y a vraiment un renforcement qui doit se faire, mais demain nous aurons tous les détails. Nous n’avons pas prévu aujourd’hui de fermer les frontières, dans la mesure où le cas de Matam est édifiant. C’est un cas qui vient du Mali. Donc, on ferme nos frontières au niveau de la Guinée, parce que c’est là-bas qu’il y a des cas, et des cas viennent par le Mali. Ça peut venir de n’importe où’’, a-t-elle soutenu. Lorsque l’épidémie avait quitté la Guinée forestière pour gagner Conakry, là, il fallait, selon elle, fermer la frontière pour faire le point.

Une réunion est prévue demain. Tous les ministères vont apporter leur plan d’action et montrer quelle est la riposte qu’il faut apporter. ‘’Il faut savoir cependant que les frontières sont aussi poreuses. Il n’y a pas 100% de personnes qui y passent. Il faut dire qu’il y a des défis à relever. Nous avons identifié tout cela et cela sera mieux précisé demain lors de la réunion’’.

Viviane DIATTA

 

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