A l'assaut des malfrats de la capitale
En réhabilitant les 400 délégués de quartier à travers un séminaire de formation, la ville de Dakar entend également les mettre au premier plan contre la dégradation des édifices publics par des malfrats voleurs en tout genre.
La prise en charge et la régularisation de la situation des délégués de quartier a toujours été un problème récurrent dans la gouvernance locale. Partant de ce constat, la ville de Dakar initie depuis hier une séance de formation à l'intention de ces «fonctionnaires» de proximité, au nombre de 400, à travers un séminaire de six jours qui se tient au Centre de formation professionnelle et de perfectionnement du personnel municipal de la ville de Dakar.
Cette initiative, selon le maire de Dakar qui en a présidé la cérémonie d'ouverture, vise à ''faire en sorte que ces délégués de quartier soient mus, imbus, imprégnés de leur mission''. Pour Khalifa Sall, ce séminaire financé par la Fondation Robert Gate est une occasion de renforcer leurs capacités, notamment en matière de compétence administrative, d'hygiène, de santé, de police. ''Ce sont des auxiliaires de justice car ils règlent les conflits au niveau local.''
Perçu comme un chef traditionnel, le délégué de quartier est délégataire de l'autorité municipale qui l'installe officiellement. En plus de l'indemnité qui lui est versée, la mairie de Dakar est en train de doter chaque délégué de quartier d'un drapeau, d'un mât et d'une carte professionnelle. Mais selon le maire socialiste de la capitale, «il faudra que la décentralisation lui confère une plus grande représentation, plus de moyens et plus de considération''. Avec ce nouveau statut, les délégués de quartier seront assistés par les services de police en cas de besoin.
L'autre objectif visé par la ville de Dakar dans cette entreprise de réhabilitation du délégué de quartier, c'est pour mieux sécuriser les édifices publics. Selon Khalifa Sall, la ville de Dakar a perdu 56 points lumineux qui coûtent chacun 1 300 000 francs Cfa, soit une perte sèche d'environ 59 millions de francs Cfa. «Les gens sont en train de voler les lampes solaires en emportant les photovoltaïques, l'horloge, les commutateurs et les batteries», s'indigne le premier magistrat de Dakar. D'où le concours que peuvent apporter les délégués de quartier car «les assaillants qui commettent ces actes de vol sont dans les quartiers».
ASSANE MBAYE
AVERTISSEMENT!
Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.