«C’est un crime de guerre», selon Amnesty International
Amnesty International Sénégal dénonce l’enlèvement des démineurs qui s’activent en Casamance par les hommes de César Atoute Badiate, chef rebelle du Mfdc. Il invite ce dernier à cesser ces pratiques pouvant être assimilées à des crimes de guerre. Amnesty regrette aussi la perte de 20 milliards chaque année par le pillage des ressources forestières de cette partie du pays.
Un atelier sur les droits humains, à l’intention des élus et autres acteurs locaux, a été organisé le week-end passé à Sédhiou. A l’occasion, Amnesty International a condamné les actes de violence qui sont récurrentes dans la zone depuis plus de trois décennies.
Sidy Gassama a dénoncé les prises d’otages par le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) comme moyen de pression. «César Atoute Badiate et d’autres combattants du Mfdc qui se risquent dans cette voie-là doivent savoir que la prise d’otage constitue un crime de guerre aux yeux du droit international », a-t-il soutenu. Et à l’en croire l’urgence des opérations de déminage reste de rigueur : «Il faut que le déminage de la Casamance se poursuive et le jeune mort récemment à Sindia est un mort de plus qui saute sur une mine». Sidy Gassama de poursuivre en renseignant que «Le conflit en Casamance est le plus vieux d’Afrique et même du monde. Il faut donc qu’on trouve une solution rapidement, parce que ce conflit fait chaque jour des victimes».
Amnesty International Sénégal s’est aussi désolé du pillage des ressources forestières dont le préjudice est estimé à plus de 20 milliards de F Cfa par an au détriment de l’Etat du Sénégal. «Le pillage est extrêmement grave», selon Sidy Gassama qui pointe un doigt accusateur sur le Mfdc et les Etats voisins du Sénégal.