A partit du 31 juillet, il sera impossible d'émettre un appel si...
Le ministère en charge des Télécommunications a exigé des opérateurs de téléphonie mobile une identification complète de leurs abonnés avant le 31 juillet.
''L'identification, un devoir pour tous''. Plus qu'un slogan, c'est un devoir auquel les abonnés aux différents opérateurs de téléphonie mobile présent au Sénégal, auraient mieux fait de sacrifier avant le 31 juillet prochain. En effet, cette date a été retenue pour marquer la fin de la campagne nationale d'identification des abonnés mobiles lancé hier par le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l'Économie numérique.
''A partir du 31 juillet, tous les numéros qui ne seront pas identifiés seront bloqués. Ces numéros ne pourront plus émettre mais les propriétaires de ces numéros peuvent recevoir des appels jusqu'au 30 septembre. À partir de cette date, si ces derniers ne sont pas identifiés, les puces seront tout simplement bloqués. Au delà, de cette date nous allons appliqués des sanctions pour tout numéro qui ne sera pas identifié'', a prévenu Abdou Lo, directeur général de l'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp). D'après lui, la réglementation n°2007-937 du 7 août 2007 impose aux exploitants des réseaux de télécommunication de procéder à l'identification des acheteurs de cartes Sim. Elle vise un double objectif qui est de disposer de statistiques fiables sur parc de la téléphonie mobile ainsi que de permettre aux services de sécurités et à la justice de disposer d'informations exactes dans le cadre des réquisitions de l'ensemble des abonnés.
Selon le directeur général de l'Artp, les exploitants des réseaux de télécommunication ''doivent prendre toutes les dispositions pour que leurs distributeurs soient en mesurent de procéder à cette identification''. ''L'Artp veillera à l'application de ces dispositions, et entend privilégier le dialogue et le sens pédagogique pour expliquer aux usagers la pertinence de l'identification des abonnés'', a-t-il ajouté.
Pour sa part, le directeur général de la Sonatel, Aliou Ndiaye, a soutenu que ce projet d'identification est ''une décision pertinente et opportune''. À l'en croire, la Sonatel a mobilisé beaucoup de moyens pour l'identification de ses abonnés. Ainsi, il a expliqué que cela se fera, en premier lieu, à travers un centre d'appel pour l'identification avec possibilité de déplacement chez les clients. M. Ndiaye a également noté la présence de plus de 200 points de ventes physiques, un vaste réseaux de boutique qui facilitera cette opération, mais aussi la mise à contribution d'outils informatiques qu'exploiteront des équipes mobiles qui vont sillonner le territoire national. De son côté, Karim Salum, le directeur général de Tigo, a indiqué que pour l'identification des clients de son service, il suffit de se rendre dans une agence de la société muni d'une photocopie de la pièce d'identité. A ce jour, a-t-il fait savoir, le taux d'identification de ses abonnés est ''de 98% et ce chiffre est en constante hausse''.
''Spams, insultes anonymes, cybercriminalité, arnaques, fraudes, virus, autant de fléaux qui ne vont plus polluer notre liberté de communiquer'', à quant à lui soutenu Emmanuel Hamez, le directeur général de Expresso. D'après lui, il s'agira de donner une identité à la puce téléphonique qui protégera de toutes ces interférences néfastes.
ANTOINE DE PADOU